Assemblée nationale - Le budget passe sans encombre


Presque les yeux fermés, les députés ont adopté le projet de loi de finances rectificative. Une adoption qui s’est faite en un temps record. Le sujet a été bouclé en mois de cinq heures. En deux temps trois mouvements, l’Assemblée nationale a adopté en l’état, le projet de loi de finances rectificative (LFR), hier. Alors que le personnel de la Chambre basse et les journalistes présents s’apprêtaient à une séance harassante, les débats qui ont démarré à 11 heures 30, ont pris fin à 16 heures 30. Du débat, il n’y avait que le nom, au regard du scénario qui s’est joué au Centre de conférence internationale (CCI), d’Ivato, hier. Les cinq heures de temps au chronomètre ont, même été entrecoupées par une pause déjeuner d’une heure. Les deux premières heures de séance ont été attribuées à la lecture du long rapport des travaux de commission et au plaidoyer de Richard Randriamandrato, ministre de l’Économie et des Finances. Au retour de la pause déjeuner, l’agencement des prises de parole donnait alors, une nette indication de la tournure qu’allait prendre la séance plénière. Si des députés ont, au départ, souhaité réagir au rapport des travaux de commission et aux arguments du membre du gouvernement, la donne a été changée. Il a été décidé que ce seraient, les présidents ou représentants des groupes parlementaires, qui allaient être les seuls à prendre la parole. Prévisible Chacun a essayé de brouiller les pistes, mais en somme, les quatre députés ayant parlé au nom des quatre courants politiques au sein de l’Assemblée nationale, ont adoubé le projet de LFR. Le fait que le texte budgétaire prévoit des projets à démarrer « dans tous les districts », est l’argument qui a fait mouche chez l’ensemble des élus, à entendre les prises de parole d’hier. Il a juste été ajouté, « nous allons jouer notre rôle de député et suivre de près la réalisation de ces projets et l’exécution de la politique publique ». Le fait que le projet de loi de finances rectificative passe aisément l’épreuve de la séance plénière à la Chambre basse était prévisible. Son adoption sans aucun amendement durant les travaux de commission, le présageait. Des cogitations auxquelles plus de soixante-dix députés de tous bords ont pris part. Des indiscrétions chuchotent que même les députés du groupe d’opposition « Tiako i Madaga­sikara » (TIM), n’ont pas été farouches dans les commissions. Cent-trois députés, en tout, ont pris part au vote du projet de LFR. Les neuf élus d’opposition présents durant la séance plénière se sont contentés de « ne pas donner leur avis ».
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