CAN 2019 - Ibrahim Amada - « Risque de suspension ? J’évite d’y penser »


Pièce maîtresse du milieu de terrain, Amada fait partie des trois Barea avertis samedi. Pour ne pas se déconcentrer, il évite de penser à un risque de suspension face au Burundi. Tout d’abord, quelle est votre analyse du premier match contre la Guinée ? On avait une certaine appréhension au début. On n’avait pas peur. Mais ça vient du fait qu’on découvrait la compétition pour la première fois. Après, nous avions réussi à entrer dans le match et ça s’est amélioré. Tous les joueurs du Syli National évoluent dans de grands clubs. Mais on ne s’est pas laissé faire et on s’est bien battu. Dans les duels, tout le monde a vu qu’on a bien rivalisé avec eux. Qu’en est-il de l’ambiance au sein du groupe malgache, actuellement ? Il existe une bonne cohésion. On s’entend tous très bien. On évolue ensemble depuis près d’un mois maintenant (ndlr : la campagne de préparation a débuté le 31 mai). L’ambiance est au top. Ça ne date pas seulement d’aujourd’hui, mais c’était déjà comme ça pendant les éliminatoires. Vous avez reçu un carton jaune face à la Guinée. Comment allez-vous gérer le risque de suspension ? Personnellement, ça n’a aucun impact sur moi. Je ne fais aucun calcul, par rapport à une menace de suspension si je reçois un deuxième carton jaune face au Burundi. Je ne garde pas ça en tête, afin d’éviter de me déconcentrer. Je jouerai toujours à fond. Justement, comment se présente ce prochain match contre le Burundi ? On a fait match nul contre une forte équipe de la Guinée. On doit ensuite confirmer après ce 2-2. De son côté, le Burundi a perdu face au Nigéria. C’est sûr, les Burundais feront tout pour gagner cette fois-ci, sinon ils seront éliminés. Une rencontre difficile nous attend, vu l’enjeu. Dernièrement, le sélectionneur a opté pour un 4-3-3. Cette nouvelle formation vous convient-elle ? Que ce soit le 4-2-3-1 d’avant ou le 4-3-3 de samedi, le coach choisit le système qu’il juge le plus adéquat. Avec trois milieux, on joue en box-to-box avec les deux en avant et une sentinelle derrière. Ça a donné un bon résultat, à mon avis. La formation peut changer aussi selon l’adversaire d’en face. [caption id="attachment_82212" align="alignleft" width="300"] Le Lyonnais s’est entrainé à part, dernièrement.[/caption] Une cheville douloureuse pour Morel Une tuile qui tombe au mauvais moment. Morel n’a pas pu jouer le premier match de Madagascar à la CAN. Ce en raison d’une cheville gauche douloureuse. L’arrière-garde de la sélection malgache était alors composée de Métanire-Bapasy-Fontaine-Mombris, samedi face à la Guinée. « Il s’est malheureusement blessé lors de notre stage à Marrakech », regrette-t-on auprès du staff médical des Barea. Le défenseur latéral souffre plus précisément d’une entorse à la cheville gauche. Une cheville enflée, qui influence encore sur sa démarche, vu qu’il boite encore un peu. Interrogé sur le sujet, le joueur de l’Olympique Lyonnais (France) a affirmé qu’il se remettait peu à peu : « C’est dommage. Je me rétablis doucement. Ça avance de jour en jour, mais je ne suis pas encore fixé concernant les prochains matches. J’espère que je pourrai revenir pour la rencontre de jeudi face au Burundi ». En raison de cette blessure, Jeremy Morel s’est entrainé à l’écart du groupe, dernièrement. Il a effectué des exercices particuliers, en compagnie du préparateur physique. Des exercices destinés, entre autres, à utiliser son pied gauche comme pied d’appui, avec comme objectif de solliciter peu à peu sa cheville. Concernant Njiva, il va mieux. « J’ai contracté une petite élongation à la jambe droite. Mais je vais de mieux en mieux », a confié le nouvel attaquant du FC Fleury (France). Il a pu s’entrainer normalement avec les autres Barea. Il devrait être apte pour la deuxième journée de ce jeudi. De bon augure pour la sélection qui a besoin de sa capacité de percussion et de ses dribbles virevoltants. Face au Burundi - Attention à l’excès de confiance Nicolas Dupuis met en garde ses troupes. Le sélectionneur des Barea ne veut pas d’excès de confiance de la part de ses joueurs. « Ne soyons pas trop confiants, même si on a rendu une bonne copie contre une très forte équipe de la Guinée », a-t-il prévenu durant l’entraînement de la sélection au Stade de l’Armée. Tenir tête à la 71ème nation au classement FIFA est considéré comme une très bonne performance pour Madagascar. Dupuis n’a pas manqué de le souligner en conférence de presse d’après-match, samedi soir. Il avait alors qualifié la Guinée de meilleure équipe du groupe B. Toutefois, le technicien français prévient ses hommes, qu’il ne faut pas se reposer sur ce résultat, au risque de se déconcentrer et de prendre à la légère les prochaines échéances. « Ne gâchons pas nos chances. Contre le Burundi, ce sera très dur », rajoute-t-il. En effet, la confrontation à venir avec les Hirondelles se présente comme une affiche décisive. Battu par le Nigéria lors de la première journée, le Burundi doit impérativement gagner. Et ce, pour espérer rester dans la course à la qualification pour les huitièmes de finale. Pour sa part, la Grande île doit aussi s’imposer, avant de défier l’ogre nigérian lors de la troisième et dernière journée. À l’heure actuelle, le Nigéria est en tête, avec trois points. Suivi de Madagascar et de la Guinée, avec un point chacun. Pour sa part, le Burundi n’a pas encore ouvert son compteur. Ce jeudi, Barea et Hirondelles seront aux prises. Coup d’envoi à 18h30, heures malgaches, à l’Alexandria Stadium. La veille dans la même enceinte, les Super Eagles croiseront le fer avec le Syli National et auront déjà une occasion de valider leur ticket pour les huitièmes de finale. Le classement du groupe B Equipes Matches Difference Points Nigéria 1 +1 3 Madagascar 1 0 1 Guinée 1 0 1 Burundi 1 -1 0 Michel Kira - « Ça me ramène quarante ans en arrière » L’ancienne étoile de l’équipe nationale malgache, Michel Kira, était présente à Alexandrie, samedi dernier. Il faisait partie de la délégation du ministère de la Jeunesse et des Sports. Forcément, le fait de revenir en Égypte a réveillé de vieux souvenirs en lui. « Je suis ici pour soutenir ces jeunes qui défendent l’honneur du pays comme je l’ai fait en mon temps. Ça me ramène quarante ans en arrière. À l’époque, on avait affronté les Égyptiens. On a fait match nul à Madagascar et ici, puis on a perdu aux tirs au but. Injustement je dois dire, puisque deux de nos frappes avaient touché les montants avant de rentrer, mais elles avaient été refusées ». L’ancien joueur du Corps Enseignant de Toliara a regardé avec admiration les jeunes Barea, durant leur confrontation avec les Guinéens. Pas sans un petit pincement au cœur, nostalgique évidemment de ses sorties mémorables avec la sélection malgache dans les années 70 et 80, où il a notamment croisé le chemin de stars comme le Camerounais Roger Mila et la star égyptienne Al Khatib. Aujourd’hui, Michel Kira est âgé de soixante-neuf ans. Les années passent, mais sa passion pour le football et son amour de la patrie demeurent intacts.
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