Trois ans après un arrêt cardiaque dans un endroit très isolé, Alessandra peut à nouveau serrer sa petite fille dans ses bras. Elle est retournée au travail et a retrouvé son ancienne vie. Mais ce qui est arrivé à Campo Blenio n'avait rien d'un miracle. Alessandra fait seulement partie de nombreuses fins heureuses rendues possibles grâce aux Premiers Intervenants : des gens ordinaires (un collègue, un ami ou un voisin) qui, dès qu'ils sont alertés par un message sur leur smartphone, à n'importe quel moment et à n'importe quel endroit, sont prêts à venir à l'aide d'une personne et à devenir des réanimateurs. Les premiers à courir pour porter secours en un rien de temps à une victime d'arrêt cardiaque. Parmi une population de près de 35 000 personnes agissent 2 000 « secouristes de garde », des premiers intervenants entraînés depuis les onze dernières années par la Fondation Ticino Cuore. Leur aire de travail couvre désormais tout le canton de Ticino, et leur mission est claire : arriver sur les lieux d'un arrêt cardiaque le plus rapidement possible. « Chaque minute qui passe, les chances de survie diminuent de 10% tout en augmentant les risques de dommage au cerveau », présente le directeur de la Fondation Ticino Cuore Claudio Benvenuti. En considérant que, à Ticino, le temps moyen d'intervention d'une ambulance est de neuf minutes, il n'est pas surprenant que 15 ans auparavant, 80% des patients ne survivaient pas. C'est pourquoi des solutions alternatives, plus immédiates, ont été mises en place, et en 2005 la Fondation a créé l'initiative « Cardiocentro » avec la « Federazioneambulanze » afin de réduire le taux de décès parmi les victimes d'attaques ou d'arrêts cardiaques. D'un côté, cela a permis la démocratisation des techniques de réanimation, année après année, parmi les non professionnels, rendant plus de 1 000 défibrillateurs disponibles pour le public. D'un autre côté, cela a permis la création du Réseau des Premiers Intervenants. Présence dans la zone, rapidité d'intervention et disponibilité sont les ingrédients qui font du projet des « Premiers Intervenants » une recette gagnante. Les chiffres le confirment : « Ces dix dernières années, le taux de survie des victimes d'arrêts cardiaques a triplé à Ticino. » Benvenuti souligne que « plus précisément, nous sommes passés de 16% en 2003 à 55% en 2014, », et comment la Fondation et le Réseau des Premiers Intervenants se sont financés : toutes les activités de la Fondation sont soutenues financièrement par des particuliers, par des dons, des campagnes et par l'aide de nombreux sympathisants. « Les institutions publiques ont financé la moitié du coût des formations dans les collèges », ajoute le directeur. Paolo Ascierto (La Regione )
Trois ans après un arrêt cardiaque dans un endroit très isolé, Alessandra peut à nouveau serrer sa petite fille dans ses bras. Elle est retournée au travail et a retrouvé son ancienne vie. Mais ce qui est arrivé à Campo Blenio n'avait rien d'un miracle. Alessandra fait seulement partie de nombreuses fins heureuses rendues possibles grâce aux Premiers Intervenants : des gens ordinaires (un collègue, un ami ou un voisin) qui, dès qu'ils sont alertés par un message sur leur smartphone, à n'importe quel moment et à n'importe quel endroit, sont prêts à venir à l'aide d'une personne et à devenir des réanimateurs. Les premiers à courir pour porter secours en un rien de temps à une victime d'arrêt cardiaque. Parmi une population de près de 35 000 personnes agissent 2 000 « secouristes de garde », des premiers intervenants entraînés depuis les onze dernières années par la Fondation Ticino Cuore. Leur aire de travail couvre désormais tout le canton de Ticino, et leur mission est claire : arriver sur les lieux d'un arrêt cardiaque le plus rapidement possible. « Chaque minute qui passe, les chances de survie diminuent de 10% tout en augmentant les risques de dommage au cerveau », présente le directeur de la Fondation Ticino Cuore Claudio Benvenuti. En considérant que, à Ticino, le temps moyen d'intervention d'une ambulance est de neuf minutes, il n'est pas surprenant que 15 ans auparavant, 80% des patients ne survivaient pas. C'est pourquoi des solutions alternatives, plus immédiates, ont été mises en place, et en 2005 la Fondation a créé l'initiative « Cardiocentro » avec la « Federazioneambulanze » afin de réduire le taux de décès parmi les victimes d'attaques ou d'arrêts cardiaques. D'un côté, cela a permis la démocratisation des techniques de réanimation, année après année, parmi les non professionnels, rendant plus de 1 000 défibrillateurs disponibles pour le public. D'un autre côté, cela a permis la création du Réseau des Premiers Intervenants. Présence dans la zone, rapidité d'intervention et disponibilité sont les ingrédients qui font du projet des « Premiers Intervenants » une recette gagnante. Les chiffres le confirment : « Ces dix dernières années, le taux de survie des victimes d'arrêts cardiaques a triplé à Ticino. » Benvenuti souligne que « plus précisément, nous sommes passés de 16% en 2003 à 55% en 2014, », et comment la Fondation et le Réseau des Premiers Intervenants se sont financés : toutes les activités de la Fondation sont soutenues financièrement par des particuliers, par des dons, des campagnes et par l'aide de nombreux sympathisants. « Les institutions publiques ont financé la moitié du coût des formations dans les collèges », ajoute le directeur. Paolo Ascierto (La Regione )