PROGRAMMATION INDUSTRIELLE - L’État et le secteur privé en symbiose


La mise en place de la programmation industrielle est un des engagements majeurs pris par les parties lors des dialogues public-privé sur l'industrialisation de l’année dernière. Elle permettra d’atteindre des progrès significatifs et mesurables en termes d’industrialisation. Un événement d’envergure a débuté hier pour trois jours au Novotel Ivandry. Un parterre d’opérateurs économiques avec les présidents des principales organisations patronales dont le Groupement des entreprises de Madagascar (GEM), celui du Syndicat des industriels de Madagascar (SIM), était réuni autour de l’équipe du ministère de l’industrialisation, du Commerce et de la Consommation (MICC), conduite par le ministère Edgard Razafindravahy. À l’ordre du jour : des échanges en vue d’élaborer la programmation industrielle qui devra par la suite aboutir à un pacte industriel. « Un des engagements que nous avons pris à l’issue de ces dialogues est d’établir une loi de programmation industrielle pour fixer le schéma directeur de l’industrialisation. C’est pour cela que nous sommes réunis ici aujourd’hui et pour trois jours et qu’un atelier final de validation est prévu fin juin », a déclaré le ministre Edgard Razafindravahy dans son discours d’ouverture. La mise en place de la programmation est un engagement pris par les deux parties lors d’un précédent dialogue public-privé sur l’industrialisation organisé il y a un an. Un des ses principaux objectifs consiste à assurer à long terme la continuité de la politique d’industrialisation quelles que soient les orientations politiques. Elle devrait donc aboutir à un « pacte d’industrialisation » qui devrait soumettre les deux parties à des engagements réciproques.

Parc industriel

Le pacte industriel ou la loi de programmation est un instrument qui va renforcer la continuité de l’État et permettre de dépasser les incertitudes liées aux changements de personnel politiques et aux échéances électorales. Un processus irréversible, qui évite aux efforts et changements apportés de tomber à l’eau, au détriment des investisseurs, à chaque changement de régime. « Comme vous le savez, nous avons un grand défi à réaliser, celui de mener notre pays sur le chemin de l’industrialisation conformément au Velirano n°7 du Président de la République. L’industrialisation de notre pays ne sera pas l’affaire d’un mandat présidentiel mais de décennies d’efforts », précise le MICC. Avec l’assistance d’un cabinet de consultants de haut niveau, déployant des experts juridiques et des experts en stratégie industrielle, les journées de programmation industrielle qui vont durer trois jours, visent à fixer d’un commun accord les orientations stratégiques de l’industrialisation à Madagascar. Cela englobe les moyens permettant de développer les secteurs prioritaires, à savoir l’agro-business, le textile/habillement, l’industrie des transformations minières, les huiles essentielles et les énergies renouvelables ; et les mesures d’incitation permettant de stimuler le secteur industriel. « L’État ne fait sans doute pas tout de façon parfaite mais on ne peut laisser penser un seul instant que l’État ne souhaite pas les investissements privés. Il n’y aura pas d’industrialisation sans investissement privé », lance Edgard Razafindravahy à l’endroit des membres du secteur privé présents. Par ailleurs, le MICC a déjà identifié des développeurs internationaux avec qui Madagascar pourra collaborer dans le cadre de la mise en place de parc industriels, des zones économiques qui constituent un écosystème pour faciliter la vie des entreprises.
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