HAUTE SAISON - Des opérateurs touristiques inquiets


Le tourisme reprend souffle, après la pandémie de Covid-19. D’autres obstacles comme le coût exhorbitant des billets d’avion menacent, toutefois, l’avenir immediat de ce secteur. Des opérateurs touristiques sont inquiets. Plusieurs obstacles menaceraient la haute saison. « Nous craignons une baisse du nombre de touristes, cette année. Le tarif exorbitant des billets d’avion, aussi bien pour les vols internationaux que pour les vols domestiques, l’insécurité et l’état piteux des routes, sont les principaux blocages », note Thierry Gilbertin, gérant de l’agence de voyage, Mada­gascar Sky Tour, hier. La destination Mada­gascar est très chère, par rapport aux autres destinations. Le prix des billets d’avion est exorbitant. « La plupart de mes clients s’en plaignent. », lance John de Madagascar, chauffeur et accompagnateur de touristes. En outre, la durée des trajets pour rejoindre les destinations, augmente, face aux routes cahoteuses. Pour rencontrer les Indri- Indri au parc national d’Andasibe, par exemple, les touristes doivent parcourir 140 kilomètres, en 4, voire, en 5 heures. Rejoindre Morondava et les autres belles destinations de cette région de Menabe, est un parcours du combattant. La durée du trajet entre Anta­na­narivo et Morondava est passée de 12 heures à 16 heures, actuellement. Le Nord de Madagascar, malgré la grande diversité de son paysage séduit moins, à cause de l’état de la route nationale 6.

Optimisme

Malgré ces obstacles, d’autres opérateurs, dont des guides-touristiques et des chauffeurs-accompagnateurs sont optimistes. « Cette saison touristique sera bonne, par rapport à l’an passé. Des touristes commencent à arriver. Nous enregistrons une dizaine de départs vers le Tsingy de Bemaraha, par jour, en ce moment. C’est un bon début », indique Eristor Alfred Rasolomandimby, président de l’association des chauffeurs-guides touristiques, dans le Menabe. Des agences de voyage affirment que de nombreux touristes ont fait une réservation pour le mois de juillet-août-septembre. Menabe et Atsimo-Andrefana sont leurs principales destinations. Le directeur exécutif de l’Office régional du tourisme dans le Menabe, Hosea Randria­manantena, atteste que le taux de réservation des chambres d’hôtel est déjà très élevé, en ce moment. « Malgré les obstacles, les touristes vont venir, car Madagascar est une destination qui attire les touristes », lance John de Madagascar. Jonah Ramampionona, président du conseil d’admi­nistration de l’Office national du tourisme à Mada­gas­car (ONTM) indique que de nombreuses opérations ont été menées, face à l’insécurité et à l’état des routes. Pour le cas de Menabe, par exemple, des forces de l’ordre vont escorter les touristes, à chaque voyage. La balle est dans le camp de l’État, pour augmenter le nombre de touristes, et pour arriver à la taille de Maurice qui enregistre jusqu’à un million de visiteurs, par an.
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