Ville de Toliara - Les bajajs non règlementaires mis en fourrière


La commune urbaine de Toliara a procédé à la mise en fourrière des bajajs et tricycles motorisés qui n’ont pas de papiers. Une grande première depuis six ans. Des bajajs et tricycles motorisés servant de transport de personnes dans la ville de Toliara travaillent sans papier depuis presque six ans. Après de multiples avertissements à l’endroit des chauffeurs et des propriétaires, la commune urbaine de Toliara a pris la décision de mettre en fourrière tous ceux qui ne sont pas règlementaires. «Il n’est plus admissible de voir des bajaj et des tricycles motorisés encore immatriculés en WWT après presque six années de circulation dans cette ville. Ces véhicules ne possèdent pas de papiers ni d’autorisation et les chauffeurs n’ont pas de capacité ni de licence. Nous avons pris la décision de saisir les hors-la loi», explique Patrick Manasoa, adjoint au maire de la commune urbaine de Toliara. Depuis vendredi dernier, des véhicules tricycles motorisés sont enfermés dans la cour de la commune urbaine de Toliara. «Aucune saisie ne s’est opérée depuis que nous sommes à la tête de la commune urbaine pour des raisons de confinement. Il a été discuté avec les propriétaires de ces véhicules que vu le contexte en ces temps-là, les revenus de la centaine de chauffeurs de bajajs et tricycles à moteur, et leurs propriétaires étaient frêles. Nous avons donc fermé les yeux par solidarité envers eux. Mais la situation est revenue à la normale depuis des mois, aussi, demandons-nous la régularisation des cas de confusion», ajoute encore l’interlocuteur. Les réactions fusent depuis cette mise en fourrière. Un député élu dans le district de Toliara I est propriétaire de quelques-uns de ces véhicules. Et beaucoup lui demandent des comptes par réseau social interposé. Mais selon l’adjoint au maire, la régularisation concerne tout le monde. Cyclo-pousse «C’est justement parce qu’il est député de Madagascar qu’il doit suivre la loi. D’ailleurs, après échanges entre lui, les autres propriétaires de bajaj et la commune, il est convenu qu’ils allaient régulariser dans les plus brefs délais», éclaire l’adjoint au maire. Un délai de dix jours a été lancé aux propriétaires. Par ailleurs, les bajajs « jaunes» de Toliara, toujours en surcharge maximale, seront sensibilisés à ne pas dépasser le nombre de personnes autorisés à bord car ils transportent jusqu’à dix personnes avec quatre personnes devant avec le conducteur et le reste s’assoit les uns sur les autres, derrière. Tout cela, sous les yeux quotidiens des agents de police de la circulation. «Ce sont toujours les cyclopousse qui sont poursuivis alors qu’ils doivent posséder obligatoirement des licences et payer des taxes pour pouvoir circuler. Il est temps que les autres véhicules de transport fassent de même, cyclo-pousse, bajajs et taxis-ville» finit l’adjoint au maire. Toujours est-il que les cyclopousses qui sont au nombre de quinze mille pour trois cent mille habitants, ont réellement besoin de renforcement de capacités. Toute la fluidité de la circulation dépend d’eux vu qu’il n’y a pas de bus à Toliara.
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