Examen officiel - Les candidats inscrits au baccalauréat en baisse


L’inscription au baccalauréat est clôturée. Le nombre des inscrits à cet examen a diminué par rapport à la session précédente. DES jeunes en passe d’obtenir le diplôme d’accès aux études supérieures, ont abandonné. Les statistiques officieuses du nombre de candidats à l’examen du baccalauréat session 2022 montrent une baisse des inscrits, au niveau national, par rapport à la session 2021. Cent quatre vingt onze mille deux cent quatre vingt-dix-neuf candidats inscrits, cette année, contre cent quatre vingt-seize mille zéro quatre vingt-quatre, l’an dernier. Soit une baisse de 2,4%. Bien que cette baisse ne soit pas importante, par rapport au taux de baisse du nombre de candidats inscrits à l’examen du CEPE à Antana­narivo qui est de 7%, cette année, elle est inquiétante, compte tenu du fait que le nombre de candidats aux examens officiels augmente chaque année. Des chefs d’établissements scolaires publics et privés affirment la hausse de la déscolarisation. Les raisons sont d’origine économique, en général. « La plupart des élèves qui ont raté les examens des sessions précédentes ont quitté l’école. Les uns se sont mariés, d’autres ont trouvé des petits boulots. Des parents ont, aussi, de la difficulté à payer les frais de scolarité et ont été contraints de retirer leurs enfants de l’école. », explique Pierre Andriamaromanana, proviseur du lycée privé Hasina à Sabotsy Namehana. Trop cher Le basculement vers les nouvelles séries, Littéraire, Scientifique, Organisation Société et Economie (OSE), a, de même, incité des élèves à quitter l’école. « Vue que les séries L, S et OSE sont en vigueur dans notre établissement, certains de nos élèves sont partis dans des écoles privées, là où les anciennes séries A, C, D sont encore acceptées. », affirme le proviseur d’un lycée public dans la capitale. Seize élèves de lycées publics, entre autres, se sont inscrits en classe de terminale dans l’établissement de Pierre Andriamaromanana, pour fuir ces nouvelles séries. « Mais ce n'est pas tout le monde qui a le moyen de payer les frais de scolarité des écoles privées. Il est probable que des élèves ont, définitivement, abandonné l’école. Se présenter en tant que candidat libre est impossible également, pour certains, car le droit d’inscription de 50 000 ariary, est trop cher, pour beaucoup. », réagit ce proviseur. Ces jeunes déscolarisés vont grossir le rang des sans diplômes et des chômeurs.
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