Déconfinement ou déconfiture


Anxiété. Les choix du président de la République Andry Rajoelina ont-ils apporté les solutions aux problèmes des Malgaches face à la propagation du coronavirus? S’il est trop tôt pour en tirer des conclusions définitives, des réflexions ont émergé sur la déclaration présidentielle dans la soirée de dimanche. Ne serait-ce que sur le devenir des autres mesures de l’état d’urgence sanitaire, rallongé de quinze jours à compter du 17 avril. Après le feu vert pour le transport public. Il est vrai qu’il lui a fallu marier les contraires. Préserver à tout prix la santé publique précaire et tenter, dans la foulée, une relance hypothétique de l’économie à bout de souffle. D’autant qu’il y a rajouté une touche personnelle. Par la présentation de la tisane CVO, conçue par l’Institut Malgache des Recherches Appliquées, IMRA, à même de prévenir l’assaut du coronavirus. Puis sa vulgarisation pour les habitants des régions ayant enregistré des cas contacts. Des réticences et même de refus de l’ingurgiter ont été entendus chez des élèves des classes d’examen, revenus sur le chemin de l’école, après des vacances obligatoires passées à la maison. Cette découverte inédite provoque des déchainements médiatiques sur le plan international. Les occidentaux le tournent à la dérision. Sans l’aval formel de l’Organisation Mondiale de la Santé, OMS elle-même critiquée par Donald Trump d’avoir mal géré l’avancée du Covid-19 depuis sa Chine natale jusqu’aux pays du monde entier. Furieux, le chef de la Maison-Blanche, a supprimé la contribution financière américaine de 400 millions de dollars au profit de l’OMS. Les échos favorables sont venus des pays africains. Des influenceurs des réseaux sociaux, lassés par la dictature des magnats de l’industrie pharmaceutique, ont salué l’audace et la témérité du Président Malgache Andry Rajoelina à se soustraire de ces jougs de la colonisation ou plutôt de la coronisation. À travers des plantes médicinales, une des richesses naturelles du continent noir. Le tout sur fond(s) d’enjeu financier colossal. Comme ce fut toujours le cas quand il s’agit d’un vaccin anti-cela ou d’un médicament traitant-ceci. Cette première semaine de délivrance aura alors servi de sérieux tests. Sur l’efficacité du médicament Covid-organics à traiter et à prévenir le mal, sur l’éveil de la conscience des Malgaches à se protéger davantage face à un danger toujours invisible, à la reprise progressive des activités économiques au ralenti depuis un mois. Avec comme tangente, l’interminable distribution des vivres aux familles nécessiteuses. Objet de nombreuses récriminations. Il semble qu’une autre bataille vient de commencer.
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