Aviation - Le secteur aérien fait de la résistance


Entre le marteau et l’enclume, les opérateurs du secteur aérien sont dans l’obligation de débourser des frais de maintenance sans rentrées d’argent. Obligation d’entretien. L’Aviation Civile de Madagascar (ACM) a martelé, hier à Ivato, l’importance de la maintenance de la fonctionnalité du système aéronautique malgré l’arrêt presque total des activités actuellement. Tous les acteurs du secteur se sont rassemblés au Centre de Commande­ment de la lutte contre le Covid-19 hier pour prêter mains fortes aux autorités en effectuant un don de matériel et de vivre aux responsables du CCO. « Il est urgent de maintenir l’opérabilité financière et fonctionnelle du système aéronautique du pays afin d’ouvrir la voie à la reprise après les difficultés économiques causées par la flambée de Covid-19. Pour l’ACM, il s’agit de mettre en place un processus continu dans le respect des règlementations imposés aux compagnies aériennes », explique Tovo Ramaholi­mihaso Rabema­nantsoa, directeur général de l’Avia­tion Civile de Mada­gascar. Une façon pour ce responsable de mettre en exergue l’importance de la continuité des opérations de maintenance et des entretiens des aéronefs malgré l’arrêt des exploitations. Menace de fermeture Les compagnies aériennes se retrouvent ainsi dans l’obligation de débourser pour des frais d’entretien sans que ces appareils ne fassent rentrer de l’argent. « Il est vrai que les risques de fermeture pour les compagnies à faible trésorerie soient réels dans ces cas-là. Mais en ce qui concerne la supervision de la sécurité, le maintien de ces opérations reste un impératif », rajoute le premier responsable de l’ACM. Quelques compagnies étrangères menacent déjà de fermer boutique car se sont retrouvées dans des situations comme celles évoquées par le directeur général de l’ACM à l’instar de la compagnie South African Airways qui a jeté l’éponge après quatre-vingt-six ans d’activités des suites d’une mauvaise gestion, accélérée par la crise sanitaire actuelle qui a causé la plus grande perte économique de l’histoire de tout le secteur. Ou encore la compagnie Virgin Atlantic qui connaît d'importantes difficultés financières alors que 85 % de ses appareils sont cloués au sol avec la crise du coronavirus. La connectivité mondiale du transport aérien stimule les économies grâce à l’emploi, au commerce et au tourisme d’où l’inquiétude des opérateurs du secteur avec cette menace qui plane sur leurs activités. « Fort heureusement, aucune compagnie malgache n’est encore impactée à ce point par les effets du Covid-19. D’où l’impératif maintien de l’opérabilité financière et technique de tout le secteur aérien malgache », selon toujours Tovo Ramaholimihaso Rabemanantsoa. Pour ce qui est d’Air Madagascar, la compagnie prolonge encore jusqu’au 4 mai la suspension de ses vols à destination de l’île Maurice et jusqu’au 11 mai ceux pour Paris, Marseille, La réunion, Dzaoudzi, Moroni, les destinations au départ de Toamasina vers La Réunion, Sainte-Marie-La Réunion et Toliara-Taolagnaro-La Réunion. Les vols pour Guangzhou sont suspendus jusqu’au 30 juin. Un coup dur pour la compagnie nationale qui tente de survivre malgré tout.
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