Dialogue public privé - L’État se soucie du maintien de l’emploi


Le président de la République a évoqué le maintien des emplois dans le contexte actuel lors de son allocution à la population hier. Eviter au maximum le chômage technique». Si le secteur du tourisme a été frappé de plein fouet par la pandémie, les autres secteurs subissent chacun à leur niveau le contexte actuel. L e gouvernement n’est pas resté sourd aux appels du secteur privé. Après plusieurs réunions, l’exécutif et le patronat se sont entendus sur plusieurs mesures fiscales et économiques pour soutenir le secteur privé. Parmi ces mesures figure le report des déclarations et paiement d’impôt sur le revenu pour les secteurs du tourisme et les entreprises franches jusqu’au 30 juin. Même chose pour l’impôt synthétique don t les déclarations e t paiement sont reportés au 15 mai. Il a également été décidé la suspension des contrôles fiscaux jusqu’au 31 mai ainsi qu’un délai supplémentaire de deux mois pour le paiement des impôts sur les personnes physiques et les impôts sur les sociétés. Le président d u Groupement des entreprises franches et partenaires Hery Lanto Rakotoarisoa a indiqué qu’en lâchant du lest au niveau fiscal, le gouvernement permet aux entreprises de se concentrer sur l’essentiel qui est le maintien des emplois. Dans ce sens il salue les efforts consentis par le gouvernement pour permettre aux sociétés de tourner ou du moins de payer les salaires. Dialogue permanent «Le report des échéances fiscales nous permet de détendre notre trésorerie pour permettre le paiement des salaires au mois de mars», a souligné Hery Lanto Rakotoarisoa. Le gouvernement a par ailleurs décidé de faire un geste en faveur des entreprises qui continuent de tourner malgré les difficultés à travers la levée des contrôles fiscaux. Quoi qu’il en soit, le chômage technique est inévitable pour certaines entreprises. «Rien n’est moins sûr pour le mois d’avril, souligne Hery Lanto Rakotoarisoa. Nous sommes en train de discuter avec le ministère du Travail pour étudier les différents scénarii». L a rencontre avec le gouvernement évoque toutefois déjà un droit à une indemnité mensuelle dans le cadre d’un plan social d’urgence. Pour sa part, le président du Syndicat des industries de Madagascar, Amiraly Hassim, se félicite du dialogue permanent entre le gouvernement et le secteur privé. «Nous avons eu des réunions pratiquement tous les deux ou trois jours pour trouver une issue. Nous pouvons dire que nous avons été entendus. A nous de faire de notre mieux», a lancé le président du SIM.
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