Maladie rénale – Forte baisse du coût de la dialyse


Le traitement de l’insuffisance rénale évolue. Le coût de la dialyse a diminué et plus de malades pourront être pris en charge à l’hôpital Befelatanana. Aubaine. Le coût de la dialyse a diminué jusqu’à 60 % de son tarif habituel au centre hospitalier universitaire Joseph Raseta à Befelatanana (Chujrb). « Pour douze séances de dialyse, en un mois, un malade avait dépensé environ 1 920 000 ariary auparavant. Maintenant, il dépense 60 % de moins », affirme le professeur Willy Randriamarotia, chef de service de néphrologie au Chujrb, vendredi. Si on fait le calcul, pour un mois de dialyse, un malade ne dépense plus que 768 000 ariary. La réutilisation des consommables a permis cette baisse du coût. Le service de néphrologie à Befelatanana utilise depuis 2 ans et demi cette technique, grâce au partenariat du ministère de la Santé publique et de l’association Care, en France. « Un rein artificiel est, maintenant, douze fois utilisé s’il a été jetable, auparavant. Des études effectuées par la société française de néphrologie a démontré que cette méthode n’a pas d’impact ni sur le malade, ni sur le consommable », poursuit ce président de la société malgache de néphrologie, dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de la maladie rénale. Pour le moment, ce service ne peut accueillir que seize malades. Pourtant, les demandes sont nombreuses. Selon le Dr Benja Ramilitiana, médecin traitant auprès du service, les personnes qui souffrent de la maladie rénale sont de plus en plus nombreuses ces deux dernières années. Plus de salles « La maladie est déjà grave pour la plupart. Plus de 90 % doivent passer à la dialyse », indique-t-il. La capacité d’accueil va doubler à Befelatanana. Les salles de l'ancien service de réanimation à Befelatanana seront transformées en salle de dialyse et de traitement d'eau. Les travaux de réhabilitation sont en cours, et sont soutenus par l'Association pour l’utilisation de rein artificiel à La Réunion (Aurar). «À la fin des travaux, nous pourront accueillir au moins trente-deux patients», rassure ce néphrologue. A Madagascar, 5 à 10 % de la population souffriraient de la maladie du rein, selon les estimations du ministère de la Santé publique. Le diabète et l’hypertension artérielle non traités sont les principaux facteurs de la maladie. La dialyse est, jusqu’ici, le seul traitement disponible pour ceux qui souffrent de l’insuffisance rénale dans le pays. Ce traitement est onéreux, il est à vie. La greffe rénale, avec un coût moins cher, est en projet quoique son application s’avère un peu difficile. Nous sommes bloqués au niveau des textes, le projet de loi sur la transplantation rénale n’est pas encore passé au niveau du gouvernement, si les techniciens l’ont préparé depuis quelques années. La société malgache de néphrologie rapporte, par ailleurs, que la mentalité malgache sur la greffe est encore complexe. Dans une enquête sur le don d’organe, très peu auraient accepté de donner son organes. Les néphrologues martèlent, pourtant, que vivre avec un seul rein ne présente aucun risque.  
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