Produit de rentes - Les bananes s’exportent à Mayotte


Ouverture. Deux coopératives de la région Vatovavy Fitovinany ont décroché un marché de ventes de bananes vertes à Mayotte. Le premier contrat signé au mois de juin dernier exige quelques 10t tous les dix jours. La demande a augmenté et un deuxième contrat a été établi avec une livraison de20t tous les dix jours. L’activité d’exportation est en plein essor actuellement. Quelques deux cents producteurs des  coopératives Miaradia et Finaritra de Mananjary s’activent pour honorer les commandes mahoraises. « Des formations de la part du Prospérer et du Fofifa ont été données aux membres de ces deux coopératives. Les formations concernent les techniques culturales des bananiers pour obtenir une bonne qualité des bananes » explique Rodrigues Antonio, conseiller d’entreprise au sein de Prospérer (Programme de soutien aux pôles de micro-entreprises rurales et aux économies régionales) deVatovavy Vitovinany. La banane à exporter doit suivre des normes qualitative et quantitative. Elle ne doit pas dépasser 14 cm de longueur et 32mm de diamètre. Le produit attendu ne doit pas non plus être trop gras ni trop fin. Les produits sont lessivés dans de grands bassins et sont emballés par carton de 13kg. Régime Une société malgache travaillant dans l’exportation proprement dite assure la disponibilité des produits conditionnés ainsi que l’acheminement vers le port de Toamasina en un délai de deux jours en partant de Mananjary. La société collectrice est indiquée acheter le kilo de bananes vertes  300ariary auprès des coopératives. Les bananes, une fois à Mayotte, se vendent en moyenne  2,30 euros le kilo. Mayotte souligne être stricte sur les mesures phytosanitaires. Les services du contrôle veillent «à ce que les bananes et leurs emballages soient exempts de toute particule de sol et/ou de débris végétaux pouvant véhiculer des bactéries ». L’exportation de bananes rencontre certains problèmes. La fréquence de l’arrivée des bateaux qui doivent ramener les bananes vers ce territoire français dans l’océan Indien n’est pas toujours stable. Les bananes vertes deviennent alors grasses avant l’heure.  Les producteurs font face à la vétusté des bananiers qui impactent notamment sur la quantité des bananes. « Un régime de bananes ne fait plus que 15kg, maximum 25 kg alors qu’il peut comporter jusqu’à 50kg» explique Rodrigues Antonio du Prospérer. Le ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche entend cette année revoir la politique de développement des produits de rente tels que les bananes. Les conditions de vie du produit comme le type de sol sur lequel il prend racine, le climat, le drainage ou encore les dégâts dits « vasculaires » sur différents types variétaux de bananiers  les rendant improductifs, seront alors analysés. L’autre défi que les producteurs  de cette localité de la région Vatovavy Fitovinany n’arrivent toujours pas à résoudre, est la lutte contre les parasites fongiques des bananiers.
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