Gouvernance - Le HVM dénonce « les abus » du pouvoir


S’ériger en rempart pour la protection des acquis démocratiques. Cette phrase est inscrite à la conclusion du mémorandum publié par le parti « Hery vaovao ho an’i Madagasikara » (HVM). Durant une conférence au Carlton à Anosy, la formation Bleue s’est employée à décortiquer ce qu’elle présente comme « les abus », du pouvoir en place. « Le parti ne peut pas se taire face aux abus de pouvoir constatés tout au long de ces douze derniers mois », fustige le HVM. Le parti impute au pouvoir des cas de violation de la Constitution et d’actes à l’encontre de l’État de droit. Des largesses vis-à-vis des dispositions légales qui auraient commencé dès la prise de fonction du président de la République. Dans l’exposé présenté hier, la suspicion de « collusion entre le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire », est aussi pilonnée. Incohérences Ce qui est souligné comme « les incohérences », des actes pris par la Haute cour constitutionnelle (HCC), sont alors torpillées. La violation des droits de l’homme, des principes de la liberté d’expression et d’opinion bénéficie, également, d’une rubrique dans le mémorandum des Bleus. Le HVM parle aussi, de violation des processus électoraux, du principe de la séparation des pouvoirs et d’irrégularités sur le processus de passation de marchés publics. « Se voulant être une opposition modérée et constructive, le parti a élaboré ce mémorandum afin d’interpeller tout un chacun sur les réalités du pays et les initiatives de l’État et du gouvernement, qui revêtent de graves violations de la Constitution ainsi que de nos lois et règlements », rapporte l’exposé des motifs du document. Un membre du public a soulevé, hier, que lorsqu’il était au pouvoir, le HVM était aussi, fortement critiqué pour les écarts vis-à-vis de la Constitution et des principes de l’État de droit qu’il dénonce aujourd’hui,. « Ce n’est pas parce que nous avions eu des faiblesses, ou parce qu’il y a eu des défaillances que nous devons nous cacher et nous taire aujourd’hui. Ce n’est pas parce que nous avons fait des erreurs, qu’il faut que nos successeurs fassent de même », réplique Rivo Rakotovao, coordonnateur national des Bleus.
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