Fournisseurs de la JIRAMA - Quatre gros contrats énergétiques ficelés


Un an après l’annonce de la révision des contrats qui lient la Jirama à ses fournisseurs d’énergie, quatre sur les sept sont révisés.

Quoiqu’il n’y ait pas eu d’annonce en grande pompe, les informations tournent.  La compagnie d’eau et d’électricité Jirama a déjà fini de négocier avec quatre grands fournisseurs d’énergie. Ce ne sont pas de nouveaux prestataires mais d’anciens avec qui il est difficile de se séparer. «  Jovena et Akasaf Power ont déjà leurs nouveaux contrats depuis plusieurs mois » annonce une source. « Symbion Power et Enelec ont été ficelés avec l’arrivée du nouveau directeur de la Jirama, Vonjy Andriamanga au mois de décembre.  La filiale de Filatex, Enelec, a fait quelques concessions le 6 février dernier. Le groupe a consenti à un abattement de 35% sur ses tarifs des deux dernières années.  Enelec  a également accepté d’effacer les intérêts sur les arriérés  que lui devait la Jirama » révèle encore la source. Toujours avec le fournisseur de la filiale de Filatex, les factures courantes seront abaissées de 8%. Ce qui permettra au fournisseur d’encaisser ses revenus des deux dernières années. Une condition sine qua non pour que l’effectivité de 10Mgw d’hybride soit lancée au mois prochain. Une production qui pourrait monter jusqu’à 80Mgw vers la fin de l’année Equilibre Le prix du kwh est toutefois tenu secret. De même que l’avancée des négociations avec les trois autres fournisseurs, qui restent non communiquée. L’essentiel pour le ministère de l’Energie et des hydrocarbures a toujours été de négocier sur un coût complet du kwh dont l’idéal ne doit pas dépasser 0,20 dollar tenant compte des types de groupes fonctionnels, des coûts d’entretien ou d’éventuels coûts d’amortissement pour les nouveaux groupes. Cette décision stratégique de réviser les contrats des fournisseurs a été soulevée il y a exactement un an, le 22 février 2019,  lors de la semaine de l’Energie organisée à l’hôtel Panorama. « La réussite du plan de redressement de la Jirama, couplée à une restructuration de la dette financière, sont les conditions nécessaires et suffisantes pour que le peuple malgache retrouve sa fierté dans la compagnie nationale » a déclaré Vonjy Andriamanga, alors ministre de l’Energie, de l’eau et des hydrocarbures. Des audits ont été annoncés, des actions de ratissage et de management des pertes non techniques également. Et le deuxième semestre de l’année 2019 effectivement a eu son lot de dénonciations de vols de courants et de branchements illicites. Qu’en est-il de la nouvelle péréquation tarifaire, du nouveau tarif industriel,  l’amélioration des recouvrements, de la qualité de service, le raccourcissement du cycle de facturation et surtout du suivi des vols de carburant, des marchés fictifs coûtant des milliards, des factures non payées par les entités étatiques, de tout autre délit de détournement, resté impuni pour beaucoup ? Autant d’actions de redressement qui nécessitent aussi du financement alors que la subvention de la Jirama n’est pas inscrite dans la Loi de finances initiale 2020.
Plus récente Plus ancienne