RÉFORMES STRUCTURELLES - L’Administration douanière en pleine mutation


Optimisme et confiance. « 2023 va être l’année de la concrétisation des trente-et-un programmes du Plan de modernisation de la douane malgache. Pour qu’elle soit efficiente et efficace au profit de la croissance économique, en étant un instrument et un outil au profit du Plan émergence de Madagascar, PEM ». Face aux journalistes hier à Antaninarenina, Lainkana Ernest Zafivanona, directeur général des douanes, n’a pas caché sa volonté et sa détermination d’aller de l’avant quant à la réalisation des chantiers et projets devant aboutir aux réformes de l’Administration douanière en cours. « Cette année, va être célébré le bicentenaire de la douane malgache. Un anniversaire qui devait être fêté en 2020, mais la crise sanitaire du coronavirus en a décidé autrement. Pour marquer un tel évènement majeur, il y aura une cascade d’innovations par mois. Par exemple, le 24 février, le Centre de liquidation de l’aéroport d’Ivato, aux normes des standards internationaux, va être inauguré. Ce qui a été un simple hangar auparavant va être abrité par un local digne de ses responsabilités. Le 26 mai aura lieu la grande soirée à l’honneur de ces deux siècles d’existence. Avec des invités de marque venus d’Afrique de l’Est et australe, ainsi que des sommités de la douane venues d' autres horizons » précise le directeur général des douanes. Démantèlement total Dans la foulée, il a tenu à rappeler les missions essentielles de l’organisme qu’il dirige , que sont la Sécurisation des recettes douanières, la promotion de la croissance économique en facilitant le commerce légitime, la protection des citoyens et de l'environnement en luttant contre les trafics illicites. Et la sécurisation de la chaîne logistique internationale. Dans cette optique, de nombreuses dispositions novatrices ont été adoptées dans la loi de finances Initiale 2023. Lainkana Ernest Zafivanona en a cité quelques-unes. « Renforcer le contrôle des moyens de paiement et des marchandises illicites, afin de mettre en œuvre les recommandations du « Groupe d’Action Financière » (GAFI) en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, harmoniser les dispositions relatives aux zones franches, car il n’en existe pas encore, mettre à jour les dispositions concernant la déclaration en détail et la déclaration anticipée, imposer un droit de sortie pour les produits des ressources renouvelables pour motiver le travail, la valeur ajoutée, et augmenter les recettes de l’État, engagements vis-à-vis de l’Union Européenne pris notamment dans le cadre de l’Accord de Partenariat Economique intérimaire ou APEi. Depuis l’effectivité de ce partenariat en 2009, un calendrier d’abaissement des droits de douanes des marchandises venant des pays signataires a été établi et Madagascar, suite à beaucoup de négociations et d’ajournement, va finir le démantèlement total de ces engagements à compter du début de l’année 2023. Pour ce qui est de la lutte contre les infractions et fraudes douanières, le directeur général des douanes préfère plutôt parler “de l’efficacité du système de contrôle qui se met en place. Car les tentatives de fraudes existent toujours. D’où le recours au 100% scanning, modifiant les procédures de dédouanement, qui fera gagner du temps dans les formalités légales, de deux jours en moyenne en trois heures, et permettra un contrôle de détection plus détaillé.  
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