Réhabilitation de la RN2 - Réouverture imminente de la circulation


En attendant l’installation d’un pont bailey, une déviation a été mise en place sur la partie coupée de la RN2. La circulation devrait avoir été rouverte tôt dans la matinée. La voie est libre. Sauf déconvenue, la Route nationale nu­méro 2 (RN2), devrait avoir été rouverte à la circulation depuis 4 heures, ce matin. Durant toute la journée d’hier, et toute la nuit, ingénieurs et ouvriers se sont attelés à établir une déviation sur le point de rupture de la RN2, à près de 5 kilomètres de la sortie de Moramanga, allant vers Antananarivo. Sur place depuis hier, en milieu de journée, Christian Ntsay, Premier ministre, a déclaré, l’objectif est de terminer le plus rapidement possible cette déviation afin que la circulation puisse reprendre dans la nuit, au plus tard demain. Un membre de la délégation conduite par le chef du gouvernement a ajouté dans un échange en ligne, nous ne partirons d’ici qu’une fois la route rouverte. Effectivement, le locataire de Mahazoarivo et sa suite n’ont quitté les lieux qu’une fois la mise en place de la déviation terminée. Vingt buses de béton ont été mises en place pour combler un peu plus d’une dizai­ne de mètres et permettre ainsi aux voitures légères et aux poids lourds qui fréquentent la RN2 de reprendre la circulation. Peu après minuit, toutes les buses ont été posées. Les engins ont commencé à déverser des gravillons et du mortier et la terre pour combler les espaces entre les rives et les buses. Après les aménagements nécessaires, il est probable que la circulation pourra reprendre vers 3 heures ou 4 heures du matin, si tout se passe bien, indique la source sur place. [caption id="attachment_129795" align="aligncenter" width="960"] La déviation sera prête dès ce jour[/caption] Pont bailey La priorité a donc été donnée au rétablissement de la circulation sur la RN2, une voie particulièrement stratégique. Il s’agit, en effet, de la route qui relie Toama­sina et son grand port, le plus important du pays, et Antananarivo, ainsi que la grande partie du territoire. À l’annonce de la coupure de cet axe, à cause des intempéries du week-end, une certaine psychose a gagné une partie des habitants de la capitale. La crainte d’une hausse du coût de la vie, notamment, des produits de première nécessité (PPN), à cause du manque d’approvisionnement a été palpable depuis dimanche. Bien que le ministère de l’Énergie et des hydrocarbures ait rassuré sur le fait que le stock de carburant pour la capitale est suffisant pour au moins 15 jours, certains se sont encore bousculés auprès des stations services pour faire le plein et des réserves. En conséquence, cette bousculade a rapidement épuisé les cuves de quelques stations, notamment, le gasoil. D’autres consommateurs se sont rués sur les gaz domestiques. L’annonce que les citernes transportant le fuel destiné à approvisionner les centrales thermiques de la Jirama sont bloquées par la coupure de la RN2, a créé quelques confusions, en effet. S’il ne devrait pas y avoir de souci à se faire sur les réserves de PPN, l’approvisionnement en électricité a été fortement bouleversé par la rupture de la circulation entre Antananarivo et Toamasina. Les centrales thermiques tournant au ralenti, le temps des délestages a décuplé. Dans certains quartiers la dose est de quatre heures de coupure, deux fois par jour. Le Premier ministre s’est, toutefois, voulu rassurant hier. Il a ajouté qu’une fois la déviation terminée, le ministère des Travaux publics s'attellera immédiatement à la mise en place d’un pont bailey sur le point de la RN2 emporté par les eaux. Les engins du ministère et des régions Alaotra-Mangoro et Atsinanana s’affairent aussi, à dégager les points obstrués par les éboulements. Certes, la réouverture de la RN2 ne sera pas la panacée pour mettre fin au délestage, mais l’approvi­sion­nement des centrales thermiques en fuel devrait l’apaiser, en attendant qu’Andekaleka reprenne du service. La réouverture rapide de cette route devra sans doute contrecarrer les intentions malsaines des spéculateurs. Sur le long terme, Christian Ntsay laisse entendre, par ailleurs, qu’après les travaux d’urgence, une réhabilitation de la RN2 sera incontournable.
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