Santé - Un centre de transplantation rénale à Toamasina


Une initiative salutaire pour ceux et celles qui souffrent de maladie rénale. Un centre de transplantation des reins sera installé à Toamasina. Une annonce faite par Andry Rajoelina, président de la République. Ce centre de transplantation rénale figure sur la liste des départements de l'Hôpital catholique de Madagascar (HCM), "Le bon samaritain", à édifier à Betainomby. La pose de la première pierre du projet s’est tenue, samedi. Une infrastructure dont le coût de la construction et de l'équipement sera pris en charge par l'Etat, indique le Président. La mise en place d'un centre de transplantation à Madagascar, est une réponse aux appels de détresse de ceux qui souffrent d'une maladie rénale grave. Jusqu'ici, l’unique solution locale est la dialyse. Un traitement à vie, lourd et onéreux qui a coûté jusqu'à six-cent-mille ariary la semaine, l'année dernière. La seule alternative à la dialyse est la greffe de rein. Madagascar n'ayant pas de centre de transplantation, un déplacement à l'étranger est nécessaire. Souvent, les malades et leur famille privilégient l'Inde où le protocole est moins coûteux. Mesures d'accompagnement Ce n'est, toutefois, pas à la portée de tout le monde. Il faut, en effet, prévoir jusqu'à cent millions d'ariary. Aux frais, s'ajoutent les contraintes dans les préparatifs nécessaires à une évacuation sanitaire (EVASAN). Il faut, aussi, jouer des coudes pour être inscrit sur la liste des patients bénéficiaires de dons d'organes. Avoir un ou des centres de transplantation rénale dans le pays allégera donc les patients et leur famille des lourdes charges financières d'une EVASAN. Il y a, également, la proximité du malade et de ses proches. La mise en place de ce centre de transplantation rénale nécessite des mesures d'accompagnement. Il y a d'abord, la question du personnel soignant. Dans son discours, samedi, le président Rajoelina a indiqué que l'église catholique est en contact avec des experts disposés à exercer au centre de transplantation de l'HCM. Il faudra, aussi, prévoir le cadre juridique pour protéger les droits des différents acteurs. Un encadrement juridique des dons d'organes est nécessaire. Surtout qu'actuellement la chimère des enlèvements pour trafic d'organes fait fureur. Il y a, également, la question des conditions pour être bénéficiaire d'un don d'organe pour une transplantation. Bien qu'au niveau local, une greffe soit onéreuse. Outre l'opération, il y a les médicaments à prendre pour éviter un rejet du greffon par l'organisme du patient, notamment. Il faudrait, probablement, songer à un système de prise en charge des patients.
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