Riziculture - La « Géo-informatique » face à la sécheresse


Les impacts de la période de sécheresse sur la capitale commencent à se faire ressentir. Des solutions d’urgence sont avancées. Faible production. Face à la réduction de moitié de la production de riz enregistrée dans la région Analamanga, causée par la période d’étiage, la technologie spatiale entre en scène. Les responsables du ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche ont avancé cette initiative vendredi dernier, à Nanisana. Seuls mille deux cents hectares sur les deux mille trois cents cultivables sur la région Anala­manga ont pu être exploités durant la dernière campagne de riziculture à cause de la sécheresse. Ainsi, près de la moitié de la capacité de production de la région Analamanga est perdue pour la dernière campagne. L’autre moitié accuse un retard de production d’une quinzaine de jours sur le calendrier habituel. Pour tenter de recouvrir ce gap de production, les autorités envisagent de recourir à la production des autres régions. Tout en se fiant aux prévisions du « Center on Geoinformatics Applications in Rural Development » (CGARD) ou centre de Géoinformatique. Ce centre traite les informations relatives aux superficies rizicoles ou agricoles, aux types de sol, aux forêts ou encore aux habitations. Il permet de déterminer sur une période donnée la superficie totale agricole ou rizicole du pays. Outil de décision « Le centre de géo-informatique appliqué au développement rural est sans nul doute l’une des grandes réalisations du secteur pour stimuler le développement rural. C’est avant tout un outil d’aide à la décision » explique Fanomezan­tsoa Lucien Ranarivelo, ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche. Selon les observations du ministère, les plaines de Fenoarivo, Alakamisy, Soa­vina Ankadivoribe, une partie de Laniera ont été largement en souffrance durant la dernière campagne. L'assèchement de la rivière Sisaony, principale source d’irrigation de la partie Sud et Ouest de la région Anala­- manga a impacté presque toute la partie Atsimondrano. En revanche l’Itasy, les plaines d’Ifanja, le Bongolava ont faiblement été touchées par ce phénomène de sécheresse. La barrière économique d’Ankadinondry Sakay, entre novembre à janvier, a enregistré près de quarante et une mille tonnes de paddy et plus de quatre cent soixante tonnes de riz blanc pour Analamanga afin ­d’y approvisionner les marchés. Cependant, selon les prévisions du CGARD, il es t encore possible de rattraper la campagne en mars. En attendant, l’Observatoire du Riz renforcera le suivi, la veille et les contrôles des prix avec les autorités compétentes pour tenter de rassurer les opérateurs.
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