Parlement - La question de l’équilibre provincial soulevée


Cinglante. La liste des membres du bureau permanent du Sénat a attisé l’ire du député Idealson, élu à Ampanihy. Il dénonce l’absence d’équilibre provincial dans la gestion des institutions parlementaires. Dans sa publication intitulée «bureau permanent du Sénat», l’élu d’Ampanihy soutient, «nous natifs de la province de Toliara ressentons une répartition déséquilibrée». Il regrette qu’aucun sénateur de la province de Toliara ne siège au sein du bureau permanent de la Chambre haute. «La présidence de l’Assemblée nationale a déjà été attribuée à une native de la province de Fianarantsoa. Au moins, la vice-présidence du Sénat pour la partie Sud devait être occupée par un natif de Toliara», lance le député Idealson. Le membre de l’Assemb­lée nationale fustige, par ailleurs, qu’outre la vice-présidence de la partie Sud du pays, le siège de rapporteur général a, également, été «attribué», à un natif de Fiana­rantsoa. Le bureau permanent du Sénat est composé du président, de trois vice-présidents ; un pour la partie Sud du pays, un autre pour la partie Nord et le dernier pour l’opposition. Il y a, également, un questeur et un rapporteur général. Le député Idealson plaide pour qu’un sénateur natif de Toliara siège au sein du bureau permanent. Après l’élection d’hier, au palais de verre d’Anosy, pourtant, il n’y a plus qu’un siège de libre, celui destinée à l’opposition. La partie est donc, verrouillée. Pour tempérer la situation, certaines voix avancent comme solution que «la présidence d’une des trois commissions, soit dévolue à un natif de la province de Toliara». La mise à jour du règlement intérieur du Sénat prévoit trois commissions. L’une concernera les finances, l’économie et le développement, l’autre se penchera sur les affaires sociales, culturelles et la communication. La dernière travaillera sur les affaires juridiques. Comme prévu par la Consti­tution, l’opposition devra présider une commission. Outre le fait d’amener un certain équilibre, s’agissant de la province de Toliara, des courants au sein de la coalition présidentielle souhaitent marquer un coup politique en «attribuant la présidence d’une commission à un natif de la province d’Antananarivo, fidèle indéfectible du président de la République». Ce serait, selon les arguments qu’ils mettent en avant, une manière de renforcer l’IRD qui a perdu un siège dans la province d’Antananarivo, à l’issue des sénatoriales.
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