Espèces protégées, les tortues de mer sont massacrées sans état d’âme. Elles font l’objet de braconnages et leurs œufs sont pillés par les hommes et par les prédateurs. Car la viande de tortue marine est, pour certains, un mets d’excellence. Le massacre de la tortue marine continue. Ces créatures, qui peuplent la terre depuis plus de 200 millions d’années, sont aujourd’hui en grand danger d’extinction. Leur population subit une baisse drastique depuis quelques décennies en raison de différents facteurs, dont les prédateurs naturels, parmi lesquels les chiens qui déterrent les nids de tortues sur les plages, le braconnage qui s’exerce sur leurs œufs, réputés pour leurs qualités gustatives, et les tortues adultes capturées puis vendues sur le marché illégal. Leurs zones de nidation subissent aussi l’érosion du littoral. Dans la région Diana, comme ailleurs, les tortues marines sont particulièrement exposées aux menaces de braconnage. Quand elles reviennent sur la plage de leur naissance pour y pondre leurs œufs, elles sont alors des proies faciles pour les braconniers qui les attendent, armés de machettes. Après leur avoir coupé les nageoires et la tête, ils ouvrent la carapace et récupèrent la viande qui se vend jusqu'à 4 000 ariary le kilo au marché noir ou public. Des habitants des villages du littoral, dans le district d’Antsiranana II, tuent sans état d’âme et en grande quantité des tortues géantes de mer. Le commerce de leur viande se poursuit impunément, ces derniers temps dans la région, même s’il est strictement interdit par la loi. Un constat accablant, eu égard à la rareté de l’animal marin autour de la baie d’Antsiranana et à son statut d’espèce protégée. Les principaux témoins de cette barbarie demeurent les villageois et les visiteurs. D’après le constat de l’ONG Soamaneva, qui contribue à la survie et à la préservation des tortues marines dans la baie de Rigny-Ambolobozobe, ces espèces sont des animaux fortement menacés, au même rang que les crapauds. Une tortue sur mille arrive à survivre et atteindre la maturité, pesant 120 kg et 1m10 de taille. « Cinq tortues marines par semaine sont trouvées mortes à Ambolobozobe, et leurs carapaces sont éparpillées sur les plages et sur les vestiges de forêt de mangrove », témoigne Jean Petsy Joelison président de cette ONG. Et d’ajouter que la chasse à la tortue est présente partout, surtout sur les ilots. De fait, les chasseurs s’y installent pour se procurer et préparer des brochettes de tortue. Ainsi, la vente de viande tortue de mer reste encore libre et ouverte à tout public. La situation est effectivement favorable aux braconniers et elle est amplifiée par le renforcement du réseau de trafiquants. Ainsi, le transport de la viande de tortue assuré par des mini-camions entre 20h et 4h. Mobilisation Face à cette situation dangereuse, l’ONG Soamaneva a organisé un atelier visant à élaborer un plan d’action et à la constitution d’un comité régional de surveillance sur la lutte contre le braconnage des tortues. Des responsables régionaux ont réfléchi ensemble sur les stratégies à mettre en place afin de préserver les tortues marines et de stopper les braconnages. En 2015, un festival de la tortue marine a été organisé à Nosy Hara, Antsiranana II, pour sensibiliser, d’une part, les autorités régionales et locales, et d’autre part, les sociétés privées et publiques, ainsi que les forces armées pour le renforcement de la protection des tortues marines. Mais beaucoup reste à parfaire, vu l’accroissement du massacre. La Diana abrite des sites importants en tant qu’habitats potentiels des tortues marines à Madagascar. Pour ne citer que le parc de Nosy Hara, et les villages d’Ambolobozo et d’Ampondrahazo. Cinq des sept espèces de tortues marines, rencontrées dans diverses régions du monde, sont présentes dans ce parc, à savoir la tortue verte (Chelonia mydas), la tortue imbriquée (Eretmochelysimbricata), la tortue caouanne (Caretta caretta), la tortue-luth (Dermochelys coriacea), et la tortue olivâtre (Lepidochelys olivacea). Les îlots formant l’archipel de Nosy Hara constitue des sites de ponte des tortues vertes et imbriquées. Ces cinq espèces sont répertoriées, en tant qu’espèces en danger ou en danger critique d’extinction, dans la liste rouge des espèces menacées de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Finalement, si le braconnage de tortues de mer perdure, c’est simplement à cause du manque de volonté de la part des responsables concernés.
Espèces protégées, les tortues de mer sont massacrées sans état d’âme. Elles font l’objet de braconnages et leurs œufs sont pillés par les hommes et par les prédateurs. Car la viande de tortue marine est, pour certains, un mets d’excellence. Le massacre de la tortue marine continue. Ces créatures, qui peuplent la terre depuis plus de 200 millions d’années, sont aujourd’hui en grand danger d’extinction. Leur population subit une baisse drastique depuis quelques décennies en raison de différents facteurs, dont les prédateurs naturels, parmi lesquels les chiens qui déterrent les nids de tortues sur les plages, le braconnage qui s’exerce sur leurs œufs, réputés pour leurs qualités gustatives, et les tortues adultes capturées puis vendues sur le marché illégal. Leurs zones de nidation subissent aussi l’érosion du littoral. Dans la région Diana, comme ailleurs, les tortues marines sont particulièrement exposées aux menaces de braconnage. Quand elles reviennent sur la plage de leur naissance pour y pondre leurs œufs, elles sont alors des proies faciles pour les braconniers qui les attendent, armés de machettes. Après leur avoir coupé les nageoires et la tête, ils ouvrent la carapace et récupèrent la viande qui se vend jusqu'à 4 000 ariary le kilo au marché noir ou public. Des habitants des villages du littoral, dans le district d’Antsiranana II, tuent sans état d’âme et en grande quantité des tortues géantes de mer. Le commerce de leur viande se poursuit impunément, ces derniers temps dans la région, même s’il est strictement interdit par la loi. Un constat accablant, eu égard à la rareté de l’animal marin autour de la baie d’Antsiranana et à son statut d’espèce protégée. Les principaux témoins de cette barbarie demeurent les villageois et les visiteurs. D’après le constat de l’ONG Soamaneva, qui contribue à la survie et à la préservation des tortues marines dans la baie de Rigny-Ambolobozobe, ces espèces sont des animaux fortement menacés, au même rang que les crapauds. Une tortue sur mille arrive à survivre et atteindre la maturité, pesant 120 kg et 1m10 de taille. « Cinq tortues marines par semaine sont trouvées mortes à Ambolobozobe, et leurs carapaces sont éparpillées sur les plages et sur les vestiges de forêt de mangrove », témoigne Jean Petsy Joelison président de cette ONG. Et d’ajouter que la chasse à la tortue est présente partout, surtout sur les ilots. De fait, les chasseurs s’y installent pour se procurer et préparer des brochettes de tortue. Ainsi, la vente de viande tortue de mer reste encore libre et ouverte à tout public. La situation est effectivement favorable aux braconniers et elle est amplifiée par le renforcement du réseau de trafiquants. Ainsi, le transport de la viande de tortue assuré par des mini-camions entre 20h et 4h. Mobilisation Face à cette situation dangereuse, l’ONG Soamaneva a organisé un atelier visant à élaborer un plan d’action et à la constitution d’un comité régional de surveillance sur la lutte contre le braconnage des tortues. Des responsables régionaux ont réfléchi ensemble sur les stratégies à mettre en place afin de préserver les tortues marines et de stopper les braconnages. En 2015, un festival de la tortue marine a été organisé à Nosy Hara, Antsiranana II, pour sensibiliser, d’une part, les autorités régionales et locales, et d’autre part, les sociétés privées et publiques, ainsi que les forces armées pour le renforcement de la protection des tortues marines. Mais beaucoup reste à parfaire, vu l’accroissement du massacre. La Diana abrite des sites importants en tant qu’habitats potentiels des tortues marines à Madagascar. Pour ne citer que le parc de Nosy Hara, et les villages d’Ambolobozo et d’Ampondrahazo. Cinq des sept espèces de tortues marines, rencontrées dans diverses régions du monde, sont présentes dans ce parc, à savoir la tortue verte (Chelonia mydas), la tortue imbriquée (Eretmochelysimbricata), la tortue caouanne (Caretta caretta), la tortue-luth (Dermochelys coriacea), et la tortue olivâtre (Lepidochelys olivacea). Les îlots formant l’archipel de Nosy Hara constitue des sites de ponte des tortues vertes et imbriquées. Ces cinq espèces sont répertoriées, en tant qu’espèces en danger ou en danger critique d’extinction, dans la liste rouge des espèces menacées de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Finalement, si le braconnage de tortues de mer perdure, c’est simplement à cause du manque de volonté de la part des responsables concernés.