IMPORTATION DE BUS - Des transporteurs désistent


Changement d’avis. L’engouement des transporteurs à l’importation d’un bus moderne a diminué. Sur les deux cent vingt transporteurs qui se sont inscrits pour l’acquisition de ce «bus moderne», plus d’une centaine ont désisté. Il n’y aurait qu’une trentaine ou une cinquantaine, au maximum, dans la liste des inscrits. «Ils ont abandonné lorsqu’ils ont appris qu’ils doivent payer cash leur part, soit, la moitié du prix réel du véhicule», lance Jean Emile Rakotonirina, vice-président de l’union des coopératives de transport urbain (UCTU), ce weekend. Ce véhicule coûte dans les 150 millions d’ariary. L’Etat a annoncé qu’il paie la moitié de ce prix, et l’autre moitié, c’est le transporteur qui s’en charge. Ainsi, chaque transporteur doit disposer de près de 75 millions d’ariary cash, au moment de l’achat de ce véhicule. «Les transporteurs n’ont pas cette somme, surtout, après la crise socioéconomique générée par l’épidémie de coronavirus», lancent-ils. Ils cherchent des partenariats avec des banques pour les soutenir dans ce projet. Mais leurs discussions n’auraient pas encore abouti à quelque chose. Le projet en soi les intéresse. Ce bus moderne serait plus avantageux par rapport aux véhicules qui sont utilisés, actuellement. Le véhicule peut transporter jusqu’à une cinquantaine de passagers, dont vingt-cinq, assis et les vingt cinq, debout. Jean Emile Rakotonirina précise qu’il n’y a pas de projet d’exploitation de nouvelles lignes. Ces bus seront utilisés dans les lignes qui sont déjà opérationnelles, comme la 119, par exemple. «C’est la licence qui change. Il a été convenu, par ailleurs, que le transporteur doit vendre son ancien véhicule pour l’échanger avec ce grand bus», lance cette source. L’autre souci des transporteurs, c’est le refuge pour l’arrêt et le stationnement de ces grands véhicules qui mesureraient dans les 7 mètres.
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