Fermeture des frontières - Ras-le–bol à Nosy-Be


Ils redescendent dans la rue. Ce sont les professionnels du tourisme de NosyBe qui se sentent lésés par le maintien de la fermeture des frontières sur l’île aux parfums qui sent plutôt l’odeur du soufre. Leurs revendications, tout à fait légitimes, n’ont pas changé d’un iota. Ouvrir Nosy-Be aux trafics aériens internationaux et autoriser les bateaux de croisière à accoster. Pour eux, « la réouverture des frontières pour la capitale n’a aucun intérêt sur les activités touristiques de Nosy-Be. Il s’agit d’une faveur discriminatoire, alors que Madagascar ne peut pas être résumé par la seule ville d’Antananarivo ». Un récital bien connu sur fond de tribalisme. Comme la plupart des nosybéens travaillent pour et par le tourisme, le chômage à durée indéterminée génère l’oisiveté, mère de tous les vices. « D’où la recrudescence de l’insécurité et d’autres actes criminels » constatent avec amertume ces délaissés du tourisme. Des natifs du Nord vivant dans la capitale ont déjà eu une rencontre avec des députés et sénateurs pour dénouer cette crise sociale larvée. Ces élus ont promis de faire bouger les lignes. Mais les autorités évitent de prendre le risque d’importer du coronavirus depuis les îles voisines, en proie à une nouvelle vague épidémique. Les manifestants étaient vêtus de noirs comme pour signifier qu’ils sont endeuillés de fait par leur situation peu enviable.
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