Hausse du prix du riz - La SPM soupçonne une pénurie masquée


La SPM craint que ce prix exorbitant du riz ne soit que l’effet d’une pénurie déguisée. Du riz sera tout de même approvisionné pour casser le prix actuel. Une pénurie créée. Une autre explication a été donnée pour éclaircir sur le pourquoi de la hausse du prix du riz. La denrée qui coûte cher actuellement dans les grandes villes et certaines communes rurales, n’est pas seulement dûe à la loi de l’offre et de la demande. Le stock qui est indiqué faire défaut alors que la période de soudure n’est pas encore réellement entamée, serait en réalité, spéculé. La société d’État d’approvisionnement de Madagascar ou State Procurement of Madagascar (SPM) a pour mission de réguler la fluctuation des prix de produits de première nécessité. Opérationnelle depuis le mois de mai, après la mise en place officielle en décembre 2019, la SPM a quelque peu disparu de la circulation en ces temps si durs pour beaucoup de ménages. Tout le tort s’abat sur le ministère du Commerce qui essaie de juguler les prix qui connaissent tout de même une forte hausse. Gardé Les traces des actions de la SPM, qui joue un rôle de régulateur en amont du marché pour éviter les manœuvres spéculatives, n’ont pas été significatives depuis l’annonce de l’opération « Vary Mora » avec 16 000t de riz commandées au mois d’août, mais qui ne sont jamais arrivées. « Nous avons rencontré un certain problème avec cette commande au niveau administratif. Un délai trop long dans le traitement des lettres de crédit, dans l’achat de devises qui faisaient beaucoup défaut en ce temps-là et bien d’autres blocages. Le fournisseur en Afrique du sud ne pouvait alors attendre toute cette procédure et a vendu son riz ailleurs » reconnait Solo Andriamanampisoa, DG de la SPM. Entre temps, un nouveau montage financier a été effectué pour une nouvelle commande de 32 000t pour la SPM. « Cette nouvelle commande a été adressée à deux fournisseurs en Inde et la première tranche arrivera vers la mi-décembre. Le kilo sera vendu entre 1800 et 1900 ariary », a-t-il souligné. D’après toujours les détails qu’il a fournis, cette année, les producteurs locaux n’ont pas été pressés de vendre leur paddy car la Covid-19 a supprimé les festivités dans lesquelles les producteurs dépensent de l’argent. « Il n’y a pas urgence à vendre le paddy car il n’y avait pas eu de dépenses. Ils gardent ainsi leur paddy et surfent sur la vague des prix avant de décider de vendre. C’est alors un fort soupçon de pénurie déguisée car au final, le riz local est donc disponible, mais gardé volontairement » poursuit Solo Andriamanampisoa. Toutefois, pour sécuriser l’approvisionnement du marché, l’État rassure par ces 32 000t directement importées par la SPM. Au premier semestre, selon les données du MICA, 218 000t ont été importées, passées à 225 000t à la fin du mois d’octobre et 45 000 autres, (dont 32000t assurées par la SPM), sont encore attendues d’ici la fin de l’année. 8000t sont arrivées à Toliara dernièrement, importées par d’autres opérateurs. Mais est-ce donc nécessaire vu qu’il y a du riz local? En tout cas, pour faire face à la période de soudure, la SPM doit importer encore 16 000t, au mois de janvier, mais cette fois-ci, chez d’autres fournisseurs, que ceux déjà en contact avec les opérateurs de Madagascar.
Plus récente Plus ancienne