Aviation civile de Madagascar - Des malversations mises à nu


Une dizaine de personnes dont le directeur général de l’ACM ont été présentées au PAC, la semaine passée. Deux d’entre elles ont été écrouées. Du grain à moudre. Le directeur général de l’Aviation civile de Madagascar (ACM) Tovo Ramaholimihaso Rabemanantsoa, des dirigeants d’une compagnie aérienne et plusieurs pilotes ont été traduits au Pôle anti-corruption (PAC), aux 67 ha, mercredi 18 novembre. Selon la citation du parquet, connue le lendemain, un inspecteur chargé des réglementations auprès de l'ACM et un agent du service de transport aérien ont été placés sous mandat de dépôt, à Antanimora. Les seize autres, dont le directeur, ont bénéficié de la liberté provisoire en attendant la suite judiciaire réservée à cette affaire saisissante. Faux et usage de faux en écritures publique et privée, abus de fonction, corruption et détournement de deniers publics constituent les faits reprochés à tous ces individus. Audit « L’enquête se poursuivra puisque le dossier est trop complexe. Il faudra encore voir jusqu’où pourrait être la responsabilité de chaque personne soupçonnée », souligne Mamy Tantely Rakotomahefa, procureur de la République au sein du PAC. À l’origine, « le rapport d'audit en interne effectué par l’ACM a révélé des malversations mettant en cause certains responsables de l'administration habilités à délivrer divers documents officiels destinés aux usagers et aux professionnels du secteur aérien, notamment les documents relatifs au système du transport aérien parmi lesquels figurent le certificat de transport aérien et le certificat d'aptitude de licence d'agent technique d'exploitation des aéronefs de transports publics », selon une autre source informée. D’après les informations judiciaires, l’ACM a saisi le Bureau indépendant anticorruption (Bianco) pour passer au peigne fin les infractions de corruption qui se profilent derrière ces faits violant les lois et règlements régissant l’ACM, dont les falsifications commises sur des attestations et des documents divers, les détournements des droits et recettes. Au fil de l’enquête, des responsables de l’ACM, notamment ceux en charge de la supervision de la sécurité, de la réglementation des opérations aériennes, certains dirigeants d’une compagnie aérienne et des pilotes d’autres compagnies, se sont vus impliqués.
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