Convocation du ministre des Finances à Tsimbazaza - Les députés prêts à en découdre


La présentation de la mouture du projet de Loi de finances ne sera pas de tout repos pour Gervais Rakotoarimanana, ministre des Finances et du Budget, ce jour face aux députés. Débat houleux en perspective à Tsimbazaza! La rencontre entre les staffs du ministère des Finances et du budget conduit par le ministre Gervais Rakoto­arimanana et les députés à Tsimbazaza risque d'être musclée. Contraint de présenter la mouture de la Loi de finances initiale pour l'année 2017, le grand argentier devrait rendre des comptes devant les membres de l'Assemblée nationale. Une séance à huis clos se tiendra, ce jour entre les deux parties pour débattre des grandes lignes budgétaires de l'État, qui devrait être adopté prochainement en conseil des ministres. Questionné sur ce sujet, certains députés avancent déjà « qu'une révision de certains points sur ce projet de Loi initiale proposé par le ministère des Finances et du budget devrait être discutée ». « Jusqu'à aujourd’hui, le budget de 200 millions d'ariary, inscrit dans la Loi de finances 2016, qui devrait être affecté aux 119 districts reste encore en suspens. Où est ce budget ?  », questionne Naivo Raholdina, député issu de la formation politique qui soutient l'ancien Président de la transition, Andry Rajoelina. Souveraineté De son coté, Jean Adrien Vanovason, questeur chargé de la relation publique à l'Assemblée nationale révèle que l'attribution de certains droits ou avantages des députés devrait être discutée pendant cette confrontation. « C'est logique. Le ministre devrait être compréhensif sur ce sujet et on va lui rappeler que c'est notre droit de réclamer ces avantages. On ne cherche pas la guerre, on va seulement essayer de le raisonner », souligne ce député issu du groupement politique Mapar II. Selon des indiscrétions, certains députés issus du groupement politique qui soutient le régime n'approuvent pas l'attitude du ministre des Finances, qui selon eux « ne fait que suivre à la lettre les recommandations des bailleurs de fonds ». « Nous avons notre souveraineté. Le problème, c'est que le ministre ne connaît pas vraiment la réalité quotidienne des malgaches, car il a longtemps vécu à l'étranger », lance l’un des députés proche du régime. Déjà mal aimé au sein de l'administration Rajaonarimampianina pour les mesures courageuses et antipopulistes qu'il a osé prendre, Gervais Rakotoari­manana ne sera pas épargné par les députés. Ces derniers pourraient être « utilisés » par les détracteurs du ministre pour parvenir à leurs fins. Juliano Randrianja  
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