INTEMPÉRIES - Les risques d’inondation persistent


« C’est une bonne chose que ces responsables viennent chez nous. Ils devront admettre l’urgence des travaux de curage des canaux e t réagir vi te. Autrement, nous allons encore nous trouver dans l’eau, une fois que la pluie tombe », réagit Sandrine, une habitante d’Antohomadinika III G Hangar, hier. C’était lors de la visite de l’avancement des projets financés par la Banque Mondiale dans la ville d’Antananarivo, par une forte délégation dirigée par le ministre de l’Aménagement du territoire et des services fonciers, Pierre Holder Ramaholimasy. Un visite qui se place dans le cadre du passage d’Ayat Soliman, directrice régionale du Départe­ment du développement durable des régions de l’Afrique Orientale et Australe de la Banque Mondiale, à Mada­gascar. Des jacinthes d’eau et des déchets submergent le canal C3 qui longe le quartier de Sandrine. Le lit du canal est élevé, la boue l’envahit. La réhabilitation de ce canal allant d’Anosibe à Ambodimita, fait partie des projets à réaliser dans le cadre du Projet de développement urbain intégré et de résilience (Produir), fin an cé, p a r l a Banque Mondiale, pour prévenir les inondations. Le projet n'avance pas beaucoup. « Le site de Iarinarivo, où seront transportées à partir du canal C3 et confinées les boues curées, n’est pas encore prêt. Un retard d’ordre financier a été soulevé», souligne une source auprès de l’entreprise chargée de la réalisation des travaux, pour expliquer ce retard. 115 000m3 de boues devront être extraites de ce canal, long de 12 kilomètres. Les risques d’inonda­tion planent toujours dans les bas quartiers de la ville d’Anta­nanarivo. « Espérons que la prochaine saison pluvieuse soit plus calme. Les travaux prévus sur le canal C3 ne seront pas achevés avant le début de la saison 2022-2023 », lance un technicien. Il note, cependant, que les dégâts constatés l’an dernier ne devraient pas se reproduire, cette année, avec les travaux déjà réalisés sur le canal d’Andriantany. Lors de la précédente saisondes pluies, les inondations ont fait plusieurs victimes à Antananarivo. Des centaines de milliers de sinistrés ont été recensés. Les bas quartiers ne sont pas les seuls exposés aux risques d’inondations. « La plupart de nos réseaux d’évacuation sont vétustes et usés et n’assurent plus leur fonction convenablement », alerte un hydraulicien.  
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