CARBURANT FRELATE - Huit suspects placés sous mandat de dépôt


Une première partie de l’affaire de « carburant frelaté » s’est soldée par la mise en détention préventive de huit suspects, hier, à Toamasina. Les doléances s’enchaînent. Tous en taule, à Ambalata­voahangy. Le juge d’instruction près le tribunal de première instance de Toamasina a placé sous les verrous, hier, huit premiers suspects dans l’affaire de carburant frelaté. Il s’agit de deux sous-gérants de stations-service locales, deux chauffeurs, un propriétaire des camions et trois concierges. Leur « défèrement » a été prévu jeudi, mais reporté à cause de l’absence du responsable du logiciel de la chambre. Ce soir-là, l’un des conducteurs, celui qui allait récupérer le carburant mélangé, et les sous-gérants ont pu rentrer, à la demande de leurs avocats. Les gardiens du lieu où six cent quatre-vingt litres d’essence ont été saisis et les autres ont été ramenés en cellule à la gendarmerie. L’investigation de la section des recherches criminelles se poursuit. Convoqué, le patron de la coopérative de transport dont les camions ont été mis en fourrière, se dérobe à l’enquête. Il a envoyé un représentant à sa place. Certains chercheraient maintenant à libére les véhicules. Analysés Les doléances pleuvent après l’appel du secrétaire d’État chargé de la Gendar­merie, le général Serge Gellé. Il a incité les victimes du carburant trafiqué à déposer plainte au Toby Ratsiman­drava. Rien que jeudi, trois personnes l’ont fait Olivier Jean-Baptiste, directeur général de l’Office malagasy des hydrocarbures (OMH), a affirmé que plusieurs prélèvements de carburant ont été faits pour être analysés. « Nous envoyons tous les résultats à l’équipe judiciaire », assure-t-il. Jusqu’à présent, les barons de la haute pègre respirent encore à l’air libre. Irmah Naharimamy, vice-présidente de l’Assemblée nationale, Princia Soafilira, ministre de la Population, et certains de leurs conseillers techniques, accusés par La Gazette de la Grande Ile d’être les cerveaux de l’affaire, ont été épargnés par Jean José Ambinintsoa, préfet de Toamasina. Ce dirigeant de l’Organe mixte de conception ( O M C ) d’Atsinanana a rencontré la presse locale jeudi.
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