ANTSIRANANA -Les droits des femmes en consultation


Il ne s'agissait pas d'une célébration du 8 mars bis , mais d'une consultation provinciale sur la protection et le développement des droits des femmes qui s'est tenue à Antsiranana hier , réunissant les représentantes des organisations féminines des deux régions Sava et Diana .   Des consultations ont déjà eu lieu dans de nombreuses régions, c'est maintenant au tour du Nord Outre une série de discours prononcés lors de l'ouverture officielle, soulignant l'importance de cette rencontre et les objectifs à atteindre, des informations sur les droits de l'homme et les mécanismes internationaux de protection et de promotion de ces droits ont été également apportées par les techniciens. Cet événement était à l'initiative de la Commission Nationale Indépendante des Droits de l'Homme, CNIDH, qui a la responsabilité de protéger les droits des personnes qui ont besoin d'une protection particulière, notamment les femmes et les enfants. Son rôle consiste aussi à faire passer des accords internationaux dans les deux chambres du Parlement pour améliorer la situation dans le pays. L'axe principal de cet atelier était la présentation et l'analyse de l'instrument international, suivi de la revendication des droits des femmes dans le protocole de Maputo, discutée article  par article, que ce soit au niveau d'une séance plénière, ou lors de travaux de groupe. L'article 14, portant sur le droit à la santé et au contrôle des fonctions de reproduction, a été particulièrement souligné Beaucoup reste à faire Afin de protéger et de préserver les droits des femmes, le protocole d'accord à la charte africaine des droits et des peuples, relatif aux droits de la femme, a été accepté et mis en œuvre par l'Union africaine. Ce protocole appelle les pays signataires à garantir pleinement la protection des droits des femmes à la participation politique, à l'égalité sociale et à l'indépendance au sein du ménage et au sein de la communauté, ainsi qu'à renforcer la possibilité de participation aux prises de décision. Le droit à la santé, de recevoir un traitement adéquat sans discrimination, n'est pas non plus oublié, mais le chemin est long. Au cours de cet atelier réunion, des pressions et des discriminations sous différentes formes contre les femmes dans la société dans la jouissance des droits fondamentaux, ont été évoquées. Selon les présentations, la situation est souvent ignorée ou la société n'écoute délibérément pas les victimes, elle est devenue un complice tacite de l'injustice. Il est à noter que la province d'Antsiranana a eu un avantage particulier lors de cette réunion par la présence des élus conduits par le vice-président de l’Assemblée nationale , Jocelyne Rahelihanta , la société civile et des responsables régionaux. C'est vrai qu'en matière de droits des femmes, des efforts ont été déjà déployés, mais beaucoup de choses restent à parfaire . Ainsi, Madagascar a ratifié ce protocole en 2003, or dix-neuf ans plus tard, il n'a pas été adopté par les deux chambres. Il a été dépassé par des pays en ce qui concerne ces droits des femmes et Madagascar fait partie des neuf pays qui ne l'ont pas adopté au parlement . Pourtant, il garantit les droits des femmes dans tous les aspects. Cela comprend la marginalisation, la dignité des femmes, le droit à la vie, le droit à la santé et le rôle des femmes dans le développement. «Arrêtons de mettre sous le joug les femmes, sous une forme cachée mais visible, n'acceptons pas d'être complices d'injustices. Levons-nous et prenons nos responsabilités dans nos domaines respectifs», a déclaré Seta             Andria­marohasina, président de la CNDH, affirmant mener, cette fois des défis concrets pour changer les choses. Les résultats de cette consultation provinciale seront soumis prochainement aux autorités législatives.
Plus récente Plus ancienne