Transition énergétique - Le projet Mandraka III monte en puissance


Se défaire de la dépendance avec les centrales thermiques pour la production d’électricité. C’est le principal objectif du projet Mandraka III qui a obtenu un financement français. Une finalité à atteindre avec un potentiel hydraulique inexploité. Basculer vers la production de l’électricité à partir de l’énergie propre et renouvelable, ne plus dépendre des centrales thermiques qui dominent de façon outrageuse le marché d’aujourd’hui. Avec les conséquences que l’on sait. La Jirama achète à ses fournisseurs à un prix élevé au kilowatt avant de le revendre en deçà de celui-ci à ses abonnés. Les subventions de l’État, à tout et à tout vent, des milliards d’ariary par an, ont comblé le gap. Sans parvenir à sortir la Jirama de l’ornière. Elle se débat toujours contre la gangrène du déficit financier encore abyssal. Avant d’espérer atteindre le seuil de rentabilité, sans perte ni profit, via l’application du système de tarification Optima. Objet des critiques sur les réseaux sociaux. Une lueur d’espoir est venue de Paris, la France vient d’accepter le financement du projet Mandraka III à hauteur de 47 829 530 euros, pour être précis. Selon Andry Ramaroson, ministre de l’Énergie et des hydrocarbures, « Mandraka est la seconde centrale hydroélectrique la plus importante gérée par la Jirama. Elle peut produire 24MW et avec les nouvelles installations issues de ce soutien financier français, 6MW supplémentaires vont être disponibles ». Il poursuit ses explications. « Mandraka III s’inscrit dans les efforts pour augmenter le taux de l’électrification par rapport à la population. Celui-ci devrait passer de 15 à 30% à l’horizon 2023 » a spécifié Andry Ramaroson, au détour d’une tournée qui l’a menée à Manakara et Mananjary où il a doté et installé des lampadaires LED et Cobra au service de l’éclairage public. Trois fois inférieur Cette avancée dans la concrétisation de Mandraka III relance aussitôt les questions liées à d’autres sites beaucoup plus consistants en termes de performance mais pas encore opérationnels à cause des interminables négociations sur le prix d’achat. Par exemple celui de Sahofika. La société Nouvelle énergie hydroélectrique de l’Onive, NEHO, prévoit que « le projet d’aménagement hydroélectrique de Sahofika disposera, selon les études techniques disponibles, d’une capacité installée de plus 200 MW et produira 1650 GWh par an. Il garantira une puissance de 192 MW en période sèche ». Selon des estimations, « ce projet apportera de l’électricité propre, à un coût trois fois inférieur que la moyenne en vigueur. Il devrait être la pierre angulaire de la Transition énergétique ». Solo Andriamanampisoa, président du Conseil d’administration de la Jirama, a indiqué que « des propositions concrètes vont être transmises aux actionnaires de Neho. L’essentiel serait d’arriver à sceller un contrat gagnant gagnant. L’État veut accélérer le mouvement ». La Banque africaine de développement, BAD, a déjà suggéré de faire de la Transition énergétique un levier de la relance économique post- crise sanitaire.
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