Redonner la joie de vivre aux petits malades : Le bienfait de la peinture dans les hôpitaux


Des établissements pédiatriques mettent en exergue leurs infrastructures d’accueil. Les résultats sont probants. Des peintures qui détendent dans les chambres d’hôpital. Nekena, un garçon âgé de 7 ans, souffre de cardiopathie et suit des traitements au Centre hospitalier universitaire Mère-Enfant à Tsaralalàna (CHU MET). Malgré sa lourde maladie, l’enfant ne montre aucun signe de faiblesse. Au contraire, il est joyeux et est actif sur son lit d’hôpital. Il dessine le drapeau malgache, un serpent et des fleurs avec des crayons de couleur sur le cahier que l’hôpital lui a offert. Cet élève en classe de 12e dans une école du village d’Akamasoa, créé par le père Pedro Opeka, écrit aussi des chiffres et des lettres sur le même cahier. Et sur le mur où il est adossé dans cette chambre commune, Nekena est englouti par le dessin d’un adolescent qui porte sur ses épaules un enfant. Il lui rappelle son frère aîné âgé de 18 ans, à qui il est très attaché. « C’est mon frère et c’est moi qu’il porte sur ses épaules là », aime-t-il répéter à sa mère. Cet enfant se plaît dans sa chambre d’hôpital, où il a déjà passé quelques jours. « C’est génial de dormir à l’hôpital. Il y a plein de dessins et de jeux », s’exprime le jeune enfant. Sa mère pense que ces peintures et toutes les activités dans l’hôpital ont aidé son fils à aller mieux. «Il est en meilleur santé, mais il n’est pas encore guéri », lance Marie Anicette Raveloson, mère du patient. Apaisés Les séjours sont moins longs et moins douloureux dans cet hôpital pédiatrique à Tsaralalàna, grâce aux dessins et aux autres activités qu’il offre à ses petits patients dans chacune des chambres. Des personnages de dessins animés dessinés sur les murs émerveillent les malades. Edena, une fillette d’un an et demi, entre autres, était très fatiguée lorsqu’elle a été admise dans l’établissement. Comme elle souffrait de malnutrition, les agents soignants ont eu recours à une alimentation artificielle pour la nourrir. Sa seule joie de vivre a été de voir l’image de Porcinet, un personnage de fiction appartenant à l’univers de Winnie l’ourson, près de son lit. « Lorsqu’on lui donne quelque chose, elle demande à ce qu’on en donne d’abord à Porcinet qu’elle considère comme son aîné. Et cela lui procure du plaisir », raconte Lanto Ratsimanohitra. Au bout d’une dizaine de jours après son admission, Edena est rayonnante et joue au ballon avec son père sur le préau d’un pavillon de l’hôpital. Dans une autre chambre où des oiseaux et l’image de Peter Pan sont peints sur le mur, Iavo Andrianantenaina, un garçon d’un an et demi qui souffre d’anémie, rit et s’amuse lorsque sa mère lui demande « où sont les oiseaux et le petit avec des ailes ». Même les parents se sentent apaisés par l’existence de ces images et des activités offertes.
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