Industrie - La Jirama pénalise les industriels


La fourniture en électricité constitue un handicap pour l’industrie. L’énergie renouvelable peut pallier ce problème. Madagascar dispose de plusieurs sources d'énergies qui restent encore inexploitées. Pourtant, « l'industrie a besoin d'une fourniture en énergie suffisante pour être compétitive. Or le problème  de la Jirama, seul fournisseur d'énergie à Madagascar,  pénalise l'industrie malgache dans ses activités », explique Marcus Schneider de la fondation Friedrich Ebert Stiftung, durant un atelier de formation sur la politique industrielle malgache, jeudi. D'ailleurs, Christian Rajao­safara, vice président du Syndicat des industries malgaches (SIM) renchérit que « non seulement ce problème d'énergie a des répercussions sur notre capacité de production mais ceci augmente largement notre coût de revient étant donné que la fourniture en énergie représente 20 % de notre dépense. De plus, la tarification de la Jirama a connu une hausse récemment ».  Aussi, la volonté de l'État à assurer la fourniture d'énergie suffisante et à moindre coût pour les industries se présente comme palliatif à ces problèmes. « Je crois que le pays a beaucoup de potentiel. Effectivement d'ici dix ans, on pourrait développer un tissu industriel très fort. Ceci repose principalement sur une volonté politique. Il faut agir et mettre l'industrie comme priorité de l'État. Ce qui est loin d'être le cas aujourd'hui », se désole Marcus Schneider. Option « Madagascar aurait beaucoup d'intérêt à investir dans les énergies renouvelables. Ça donnera une base énergétique à l'industrie », suggère Marcus Schneider. Actuellement, une grande entreprise textile de Vakinankaratra cherche la meilleure façon d'adopter l'énergie solaire thermodynamique et la géothermie du fait que cette région est un très bon foyer volcanique de type 2. « On a déjà étudié l'énergie solaire thermodynamique avec une société en France. On est actuellement en contact avec quelques bureaux d'études en sous sol, de l'énergie géothermique pour pouvoir analyser et évaluer  la performance du site d'Antsi­rabe », nous a confié le directeur maintenance et étude de ce site industriel. « Certes, Il faut avoir cette orientation vers les énergies renouvelables. Mais ceci ne se fera pas du jour au lendemain faute de moyens », estime Christian Rajaosafara  du SIM. Rado Andriamampandry
Plus récente Plus ancienne