Santé - Une adolescente trouve l’espoir de remarcher


La chirurgie d'articulation gratuite revient à Ampefiloha. Une adolescente qui a perdu sa faculté de marcher pourrait faire partie des bénéficiaires. L'espoir de remarcher se présente à Diamondra Andrianjafy, une adolescente de 16 ans qui se déplace sur une chaise roulante. Atteinte de l'arthrite chronique juvénile, elle ne peut pas se tenir debout, depuis 3 ans. Sa hanche est détruite. Elle figure, maintenant, dans la liste des personnes présélectionnées à la «chirurgie Tolotànana». Cet événement, organisé par le Rotary Club Antananarivo Ainga, se tient au centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU JRA), durant la Semaine de la chirurgie prothétique de la hanche et du genou, du 23 au 30 août. Si tout va bien, on va pouvoir remplacer son articulation coxo-fémorale, pour qu'elle sorte de son handicap. «Elle ne pense qu'à remarcher. Elle en parle souvent. Mais rien n'est sûr. Les médecins hésitent, encore, à cause d'un problème sur une partie de ses os», raconte sa mère, Hajavola Narilalasoa, hier. Diamondra Andrianjafy a souffert de sa maladie, depuis ses 4 ans. «On lui a prescrit des médicaments pour alléger ses douleurs, car sa mala-die ne se soigne pas. Au fil du temps, elle a perdu l'usage de ses hanches», continue la mère de cette lycéenne. Son handicap ne l'a pas empêché d'étudier. Diamondra va passer le baccalauréat, pour cette session. Elle se présentera en tant que candidate en série D. Douze personnes vont bénéficier d’une prothèse de hanche ou de genou gratuite, grâce à cette action du Rotary Club Antananarivo Ainga. En dehors d'une action humanitaire, les dépenses liées à de pareilles interventions s'élèvent à 1,6 millions d'ariary par malade. Douze prothèses gratuites Au CHU JRA, pourtant, deux cents patients par an passent au service orthopédie traumatologie. Et seulement une trentaine parmi tous les patients répertoriés au CHU JRA et au CHU Anosiala, disposent de moyen pour s'en procurer. Cette pathologie dégénérative de la hanche et du genou touche, notamment, les personnes âgées de plus de 50 ans. Le cas de Diamondra montre, en outre, qu'elle peut affecter tout le monde. «L'usure, les infections ou les malformations congénitales peuvent causer la maladie », indique le professeur Jean Claude Razafimahandry, chirurgien orthopédiste et directeur général de l'Établissement hospitalier. Un praticien français, le professeur Frédéric Dubrana du CHU de Brest France va venir au pays pour diriger cette «chirurgie Tolotànana». Ce sera, en outre, une occasion pour les équipes médicales malgaches, de renforcer leur compétence dans cette chirurgie d'articulation.
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