Projet d'attentat - Quid des officiers supérieurs impliqués


Des gradés de l’armée auraient été entendus par les enquêteurs, hier, dans le cadre de la tentative d’assassinat du Président. Les soupçons sur des officiers supérieurs ont été révélés par Patrick Rajoelina. La saga continue. L’enquête sur les projets attentats contre de hautes personnalités étatiques dont une tentative d’assassinat du président de la République suit son cours. Hier, il s’est chuchoté que des officiers de l'armée ont été convoqués et écoutés par les enquêteurs. Le fait que des soupçons sur des gradés de l'armée a été révélée par Patrick Rajoe­lina, conseiller spécial du chef de l’État, sur le plateau de France 24. « Il y a également un certain nombre d’officiers supérieurs malgaches qui sont actuellement interrogés qui auraient participé éventuellement a ce plan s’il avait été déclenché », a soutenu l’homme politique. L'enquête sur cette affaire des projets d’attentats visant, notamment, le locataire d’Iavoloha est conduite par la brigade criminelle, sous la houlette de la procureure générale de la Cour d’appel d’Antananarivo. Étant donné d’officiers supérieurs, les auditions des militaires auraient été faites avec des hauts gradés de la gendarmerie nationale. Aucune autre information ne filtre, cependant. Une indiscrétion confie que les responsables auraient convenu de garder un certain niveau de discrétion sur le sujet. Même au sein de l'armée, peu de gens semblent être dans le secret des dieux sur cette affaire, particulièrement, au sujet des officiers soupçonnés de connivence avec les présumées fomentations d’un projet d’assassinat du chef de l’État. Ni le nombre, ni le grade exact et encore moins l'identité de ces officiers supérieurs ne sont connus, jusqu'à l'heure. La question semble, du reste, incommoder certains hauts responsables. Rien à signaler La forte discrétion des sources locales s’oppose avec le ton relativement relâché avec lequel Patrick Rajoelina a glissé l’information au sujet des soupçons qui pèsent sur des gradés de l'armée, sur le plateau de France 24. Dans la soirée de jeudi, un article publié sur le site de la Dépêche informative Taratra avance « qu’une source proche de l'enquête révèle qu’une quinzaine de mercenaires étrangers, ayant déjà participé a des actes de déstabilisation politique en Afrique, ont été recrutés par les commanditaires ». La publication de l’agence de presse étatique est accablante quant à l'éventuelle complicité de « plusieurs officiers supérieurs ». La Dépêche informative Taratra soutient, « ces commandos devaient arriver à Madagascar et s’appuyer sur l’aide des éléments sur place, dont plusieurs officiers supérieurs malgaches. Ainsi, la complicité de plusieurs officiers supérieurs malgaches dans le cadre de cette tentative de neutralisation et d'élimination du chef de l’État est confirmée ». Ces affirmations pourraient motiver des inquiétudes sur la cohésion de l'armée.Le schisme au sein de la Grande muette, causé par la politique ou l'appât du gain a souvent été un élément déterminant de la tournure des crises politiques à Madagascar. S’en tenant aux informations de ces deux derniers jours, une partie de l’opinion publique craint que les vieux démons se soient réveillés chez certains au sein de l'armée. Des sources militaires affirment, cependant, que rien est à signaler dans les rangs. Que ce soit au niveau du commandement, des gradés et des hommes de troupe, « la situation est calme. Il n’y a aucune dissension », attestent les sources. Pourquoi les informations rendues publiques jeudi, sont-elles donc affirmatives sur les soupçons qui pèsent sur des officiers supérieurs? Ce point, du reste, fait partie des rares éléments de l'enquête rendus publics. Les informations sur l'évolution de l'enquête sont, par ailleurs, distillées au compte goutte sur « les canaux officiels ». Sur le plateau de France 24, Patrick Rajoelina a souligné trois points. L’existence d'éléments matériels accablants contres les présumés commanditaires interpellés, mardi, l'éventuelle implication d’officiers supérieurs de l'armée et la découverte d'échange de mail sollicitant « des compagnies pétrolières agissant à Madagascar », pour financer les opérations. Les trois points soulevés par le conseiller spécial du président de la République ont été bétonnés par des publications, ou une vidéo diffusés sur « les canaux officiels ». Hier, en début de soirée, toutefois, un fait nouveau a été publié sur la page du groupe de média Free. Cette publication désigne nommément une société pétrolière comme éventuelle partie prenante dans les préparatifs d’attentats avortés. Madagascar oil éclaboussée? Selon une publication sur la page du groupe de média Free, appartenant à Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo, ministre de la Communication et de la culture, et porte-parole du gouvernement, « un mécanisme de financement de 10 millions d’euros», aurait été mis en place pour concrétiser le projet d’attentats ciblant, notamment, le président de la République. La publication avance une probable implication de la société pétrolière Madagascar Oil dans l'opération. Une source avisée confie que deux hauts responsables de cette entreprise auraient été auditionnés par les enquêteurs, hier, en fin d'après-midi. Dans un article publié, hier, le site d’information Africa Intelligence affirme avoir contacté le directeur général de Madagascar Oil. Ce dernier aurait déclaré n’avoir jamais entretenu de lien avec le cerveau présumé de ces tentatives d’attentats.
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