Le désaveu cinglant et public du gouvernement n’a, visiblement, pas suffit pour que le ministre Ahmad soit écarté de l’équipe Ntsay. Un conseil des ministres s’est tenu, hier, et le professeur est toujours en poste. DÉMISSION ou limogeage ? Cette question est sur toutes les lèvres des observateurs et une partie de l’opinion dans l’attente de l’épilogue de la tourmente politique du professeur Ahmad Ahmad, ministre de la Santé publique. Plusieurs s’attendaient à ce que l’Exécutif tranche sur le sujet, durant le conseil des ministres hier en fin d’après-midi. Ça n’a, cependant, pas été le cas. Le communiqué rapportant les décisions prises durant la réunion d’hier, ne pipe pas mot sur le sujet phare de ces derniers jours. Un rendez-vous précédé par un tête-à-tête entre Andry Rajoelina, président de la République, et Christian Ntsay, Premier ministre, au palais d’Etat d’Ambohitsorohitra, dans la matinée. Jusqu’ici donc, le professeur Ahmad garde son portefeuille ministériel. « Il a pris pleinement part au conseil des ministres et même celui du gouvernement », confie une source concordante. Ce statu quo intrigue. Le ministre Ahmad aurait-il donc, eu raison de prendre les devants en prévision du pic de contamination à venir. La lettre ministérielle ne cache pas sa « préoccupation », pour motiver sa « requête urgente », pour un appui des organes et institutions partenaires, pour renforcer la lutte contre la Covid-19. Le communiqué du gouvernement, publié mercredi, désavoue sans ambages son initiative, pourtant. De manière cash, la « consternation », gouvernementale y est affirmée. À la lecture de cette « initiative personnelle (…) force est de constater que de nombreux points cruciaux de cette crise sanitaire ont échappé à la vigilance du ministre de la Santé publique », ajoute le communiqué du gouvernement. Deux courants s’opposeraient sur la suite à donner à cette affaire. D’une part ceux qui souhaitent un départ du ministre et d’autre part, ceux qui estiment qu’il y a d’autres priorités. Casse-tête La presse est, cependant, conviée pour un point de presse que tiendra le ministre de la Santé publique, dans cette matinée. L’invitation souligne expressément, qu’il ne répondra pas aux questions. Etant donné le contexte politique, il est probable, que cette « déclaration », concerne la lettre qu’il a signée et la réaction gouvernementale qui s’en est suivie. Toujours dans l’œil du cyclone, le professeur Ahmad a effectué une sortie officielle, hier. Il a réceptionné un don de respirateurs remis par l’ambassade de France, au Centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHUHJRA). Une source diplomatique défend qu’il s’agit d’un hasard du calendrier. Elle a, néanmoins, confié que jusqu’à peu avant l’événement, il n’a pas été fixé si ce serait le ministre ou le secrétaire général de son département qui allait être présent. Evincer le professeur Ahmad de l’équipe gouvernementale, ne semble pas évident. Sa présence au CHU-HJRA, hier, pourrait être une manière d’affirmer qu’il est toujours en poste. Il semble que le sujet soit devenu un casse-tête pour l’Exécutif. Une des raisons est que changer de ministre la Santé publique au cœur de la crise sanitaire ne serait pas judicieux. Si le malaise au sein du gouvernement l’impose, les candidats pour remplacer le ministre de la Santé publique ne se bousculeraient pas. Le désaccord entre le pouvoir et l’académie de médecin aurait laissé des traces. Désigner serait, pourtant, hasardeux. Depuis le début de la crise sanitaire, par ailleurs, le professeur Ahmad jouit d’un nouveau statut international. Il est le porte-étendard de Madagascar au sein du conseil exécutif de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), depuis le mois de mai. Sous un tout autre angle, des natifs de la province de Mahajanga opèrent une levée de bouclier pour défendre le ministre Ahmad dans cette tourmente politique. Certes, le sujet est relativement délicat. S’il part, Ahmad Ahmad sera le troisième ministre natif de la province de Mahajanga à quitter le gouvernement prématurément, depuis le début de ce quinquennat. Un départ du ministre de la Santé publique pourrait, du reste, ouvrir la voie à un véritable remaniement. Le siège du ministre de l’Éducation nationale est toujours vacant. Le président de la République estimerait, toutefois, que la conjoncture n’est pas propice à une recomposition de fond de l’équipe Ntsay.
Le désaveu cinglant et public du gouvernement n’a, visiblement, pas suffit pour que le ministre Ahmad soit écarté de l’équipe Ntsay. Un conseil des ministres s’est tenu, hier, et le professeur est toujours en poste. DÉMISSION ou limogeage ? Cette question est sur toutes les lèvres des observateurs et une partie de l’opinion dans l’attente de l’épilogue de la tourmente politique du professeur Ahmad Ahmad, ministre de la Santé publique. Plusieurs s’attendaient à ce que l’Exécutif tranche sur le sujet, durant le conseil des ministres hier en fin d’après-midi. Ça n’a, cependant, pas été le cas. Le communiqué rapportant les décisions prises durant la réunion d’hier, ne pipe pas mot sur le sujet phare de ces derniers jours. Un rendez-vous précédé par un tête-à-tête entre Andry Rajoelina, président de la République, et Christian Ntsay, Premier ministre, au palais d’Etat d’Ambohitsorohitra, dans la matinée. Jusqu’ici donc, le professeur Ahmad garde son portefeuille ministériel. « Il a pris pleinement part au conseil des ministres et même celui du gouvernement », confie une source concordante. Ce statu quo intrigue. Le ministre Ahmad aurait-il donc, eu raison de prendre les devants en prévision du pic de contamination à venir. La lettre ministérielle ne cache pas sa « préoccupation », pour motiver sa « requête urgente », pour un appui des organes et institutions partenaires, pour renforcer la lutte contre la Covid-19. Le communiqué du gouvernement, publié mercredi, désavoue sans ambages son initiative, pourtant. De manière cash, la « consternation », gouvernementale y est affirmée. À la lecture de cette « initiative personnelle (…) force est de constater que de nombreux points cruciaux de cette crise sanitaire ont échappé à la vigilance du ministre de la Santé publique », ajoute le communiqué du gouvernement. Deux courants s’opposeraient sur la suite à donner à cette affaire. D’une part ceux qui souhaitent un départ du ministre et d’autre part, ceux qui estiment qu’il y a d’autres priorités. Casse-tête La presse est, cependant, conviée pour un point de presse que tiendra le ministre de la Santé publique, dans cette matinée. L’invitation souligne expressément, qu’il ne répondra pas aux questions. Etant donné le contexte politique, il est probable, que cette « déclaration », concerne la lettre qu’il a signée et la réaction gouvernementale qui s’en est suivie. Toujours dans l’œil du cyclone, le professeur Ahmad a effectué une sortie officielle, hier. Il a réceptionné un don de respirateurs remis par l’ambassade de France, au Centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHUHJRA). Une source diplomatique défend qu’il s’agit d’un hasard du calendrier. Elle a, néanmoins, confié que jusqu’à peu avant l’événement, il n’a pas été fixé si ce serait le ministre ou le secrétaire général de son département qui allait être présent. Evincer le professeur Ahmad de l’équipe gouvernementale, ne semble pas évident. Sa présence au CHU-HJRA, hier, pourrait être une manière d’affirmer qu’il est toujours en poste. Il semble que le sujet soit devenu un casse-tête pour l’Exécutif. Une des raisons est que changer de ministre la Santé publique au cœur de la crise sanitaire ne serait pas judicieux. Si le malaise au sein du gouvernement l’impose, les candidats pour remplacer le ministre de la Santé publique ne se bousculeraient pas. Le désaccord entre le pouvoir et l’académie de médecin aurait laissé des traces. Désigner serait, pourtant, hasardeux. Depuis le début de la crise sanitaire, par ailleurs, le professeur Ahmad jouit d’un nouveau statut international. Il est le porte-étendard de Madagascar au sein du conseil exécutif de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), depuis le mois de mai. Sous un tout autre angle, des natifs de la province de Mahajanga opèrent une levée de bouclier pour défendre le ministre Ahmad dans cette tourmente politique. Certes, le sujet est relativement délicat. S’il part, Ahmad Ahmad sera le troisième ministre natif de la province de Mahajanga à quitter le gouvernement prématurément, depuis le début de ce quinquennat. Un départ du ministre de la Santé publique pourrait, du reste, ouvrir la voie à un véritable remaniement. Le siège du ministre de l’Éducation nationale est toujours vacant. Le président de la République estimerait, toutefois, que la conjoncture n’est pas propice à une recomposition de fond de l’équipe Ntsay.