Affaire Betafo-Antsirabe - Sept pilleurs traduits devant le Tribunal


Sept suspects lors de la mutinerie survenue dans la ville de Betafo, dans la soirée de lundi 16 juillet ont été présentés au Parquet d’Antsirabe, hier. Il y a une semaine. Les suspicions de vol d’organes ayant mis Betafo dans une confusion totale se sont soldées par une arrestation massive renvoyée devant la justice, hier, à Antsirabe. Lors du déchaînement, les forces de l’ordre ont en permanence surveillé ces sept profiteurs. Du coup, un placement sous mandat de dépôt leur a été signifié par le procureur. Ces prévenus ont visiblement opéré chez le beau-père du fameux opérateur économique, pris à partie par le fokonolona. Le groupement de la gendarmerie du Vakinankaratra s’est rendu compte que ces hommes ont été appréhendés parmi les dizaines qui se sont enfuis avec leurs butins. Tous les sept ont été conduits à Antsirabe pour être soumis aux questions des enquêteurs mixtes. Chacun d’eux, au cours de l’interrogatoire, avait la même version sur ce qui s’est passé, mais aurait refusé d’endosser l’étiquette de brigand. Un tollé en vue À l’issue de leur garde-à-vue pendant laquelle ils ont été mis en examen, ils ont été traduits devant le Parquet, au tribunal de première instance d’Antsirabe pour répondre de leurs actes. En attendant que les accusés soient reconnus coupables ou pas, les habitants de Betafo encore sous tension ont gardé leur sang-froid hier. Finalement, les accusés ont fini par aller en prison jusqu’à leur comparution à la barre. « La population a déjà cédé après des pourparlers avancés par l’organe mixte de conception de Betafo. Les gens leur ont donc donné carte blanche, à moins qu’une investigation soit faite avant toute interpellation », a tonné un responsable du fokontany, intermédiaire dans cette affaire. Par peur d’un tollé causé par cette démarche judiciaire plus frappante, les forces de l’ordre ont intensifié leurs patrouilles et la sécurisation de la ville jusqu’à ce que le calme soit entièrement réinstauré. Quant à l’opérateur économique, sa famille et lui se sont volatilisés, malgré une plainte pour coups et blessures volontaires, déposée par son ex-employé contre lui. Cette scène de violence aurait été à l’origine de la révolte. À peine les suspicions de prélèvement d’organes quasi réduites au silence, une arrestation de cinq trafiquants d’êtres humains, pouvant servir à un indice irrécusable a été opérée par la gendarmerie de Mandoto. Ce prétendu trafic se retrouve sous le feu des projecteurs depuis jeudi dernier.
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