Secteur halieutique - La surveillance des activités de pêche renforcée


Règlementation des activités. C’est en ce sens qu’un nouveau centre de surveillance des pêches a été mis en place depuis hier à Nosy Be. «L e choix de cette installation géographique du centre de surveillance est primordiale dans la mesure où Nosy Be ainsi que les zones de pêche environnantes de l’île enregistrent plus de six mille pêcheurs ayant une carte professionnelle, et un peu moins de cinq mille embarcations de pêche ayant une autorisation d’exploitation ainsi qu’une immatriculation en bonne et due forme. Autant de monde dont les activités doivent être balisées pour éviter les dérives » explique Bemanaja Etienne, directeur général de la pêche et de l’aquaculture au sein du ministère de l’Agriculture de l’Élevage et de la Pêche. Le centre de surveillance est doté d’une vedette rapide neuve fournie par le Projet SwioFish 2 ainsi que de cinq agents de surveillance dont deux inspecteurs de la pêche, deux inspecteurs stagiaires ainsi que d’un motoriste. Ce renforcement des systèmes de surveillance a pour objectif d’améliorer la gestion de certaines pêches prioritaires au niveau régional et communautaire. Le secteur de la pêche maritime est un pilier économique et social majeur. Responsabilisation Plusieurs dizaines de milliers d’emplois en dépendent directement et cela constitue une base de sécurité alimentaire. Il s’agit de promouvoir une pêche responsable afin d’en tirer durablement des bénéfices et éloigner de l’océan Indien le spectre de la pêche illégale massive et destructrice qui pille tant d’autres océans de la planète. Ainsi, la zone BATAN ou Baies d’Ampasimbava, Tsimipaika, Ambaro et Nosy Be a fait l’objet de ce renforcement du contrôle de la pêche par ses particularités en termes de produits de la mer. « La région nord de l’île est l’une des plus prolifiques en terme de production halieutique. Dix-huit mille sept cent tonnes de produits maritimes ont été enregistrées dans cette zone rien que l’année dernière. Et ce ne sont que les chiffres officiels dont les productions informelles ne sont pas encore incluses. Avec le centre de surveillance opérationnel, ces chiffres devraient aller en progressant dans la région de Diana. Étant donné la diminution apparente des ressources, une prise de conscience et de responsabilité tendant à un meilleur exercice dudit secteur serait plus que nécessaire » ajoute Randria Nirina Gervais, coordonateur national du projet Swiofish2. Financé à hauteur de soixante-quatorze millions de dollars par la Banque mondiale pour une durée de six ans, ce projet consiste en une refonte du secteur pêche a fin d’impliquer les populations locales dans tous les maillons de l’exploitation. Il vise ainsi une meilleure protection des ressources via une sensibilisation massive de ces populations à la sauvegarde de l’environnement. Ce qui amènerait à une responsabilisation de celles-ci dans la vie publique, à leur éducation dans le respect et la protection de leurs ressources ainsi qu’à une initiation à une exploitation responsable pour se défaire des mauvaises habitudes.
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