Consommation - Une dizaine de commerçants convoqués


Le ministère du Commerce et de la consommation reprend le contrôle des produits périmés ou avariés. Des grossistes passent à l’audience. Le ministère du Commerce et de la consommation (MCC) procède, depuis le 30 mai, au contrôle des produits de première nécessité et produits alimentaires périmés ou avariés. Plus d’une dizaine de grossistes ou de propriétaires de magasin, disposant des produits suspects, ont déjà été convoqués, selon le rapport d’un responsable de ce ministère, ayant requis l’anonymat, hier. « On concentre notre opération sur les grands magasins car ils sont les principales sources de la propagation des produits », poursuit-il. « L’arrivée de la fête Nationale ne doit être, en aucun cas, une porte ouverte aux produits périmés ou avariés, et les consommateurs doivent être protégés », précise un communiqué annonçant la reprise de ce contrôle économique. Intervention Les sanctions varient entre un simple avertissement, et le paiement d’une amende affectée à la caisse de l’État ou d’une affaire pénale. « On doit encore attendre le procès verbal des audiences, avant de décider de la punition» lance à nouveau le responsable du MCC. Malheureusement, l’opération, actuelle, ainsi que les démarches régulières du MCC pour l’anéantissement des produits périmés, n’ont pas pu limiter la propagation de ces produits. Ils continuent à envahir les marchés. Pas plus tard qu’hier, des marchands de rue à Isotry continuent à vendre, à prix bradés, des chocolats, des pâtes alimentaires ou encore des biscuits avec des dates de péremption passées. «Aucun de nos clients ne s’est plaint d’être tombés malade en consommant ces produits, donc il n’y a pas de raison de ne pas les vendre », s’amusent à dire les vendeurs. Les médecins confirment, quant à eux, que les produits périmés et avariés favorisent le cancer et ne doivent donc pas être consommés. Le MCC ambitionne de détruire ce réseau. « C’est tout un système de réseau qui favorise la multiplication de ces produits, en partant de la commande, et en passant par le changement des dates de péremption», admet le responsable du MCC. « Il est vrai que certaines autorités interviennent dans cette affaire, ce qui nous rend la tâche difficile, mais la situation devrait s’améliorer car on a obtenu l’appui du Premier ministre », complète-t-il. Miangaly Ralitera
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