INCENDIE À ANTANIMALANDY  - Préjudice de plusieurs milliards d’ariary


Ironie du sort ou concours de circonstances ? Dix jours après la formation des sapeurs-pompiers de la région Boeny dirigée par l'Amicale des sapeurs-pompiers de Hochefelden, l'inévitable s'est produit. Une vision apocalyptique. Lundi, vers midi, l'explosion d'un camion-citerne de la station Jovenna, rempli de gasoil, a provoqué la propagation des flammes vers les autres véhicules garés dans le parking de la station. Deux autres plateaux citernes vides, quatre tracteurs, deux remorques bâchées ont été également calcinés. Les dégâts sont évalués à plusieurs milliards d’ariary.  Le gasoil aurait dû être livré à Maevatanàna, mais à cause d'une panne technique du camion-citerne, une réparation du véhicule a été effectuée dans le garage. Ce qui a causé la déflagration.  Les coches de batterie auraient dû être enlevées avant de procéder à la soudure. « Nous avons commencé à éteindre les feux vers 13 heures. Ils ont été maîtrisés vers 19 heures. Le véhicule rempli de gasoil était difficile à éteindre car nous n’avons pas de mousse spéciale pour les feux liquides. Les pompiers de l'Asecna étaient aussi sur place. Mais l’arrosage de l'eau n'a fait qu'attiser les feux. Nous n'avons fait que circonscrire l'incendie autour du foyer des feux pour éviter que d'autres dégâts ne se produisent », déclare le commandant des sapeurs-pompiers de la commune urbaine de Mahajanga, Refana Rambeloson. Mousse spéciale La Logistique pétrolière de Mahajanga est la seule société à disposer de mousse spéciale contre les feux liquides.  Deux maisons d'habitation en tôle ont été dévorées par les flammes qui se sont transmises par des cocotiers situés derrière la clôture du garage.  Rien n'a été épargné dans les cases. L'espace de sécurité du garage ne suit pas les normes. Un minimum de périmètre de sécurité l’entourant aurait dû être respecté. En outre, il aurait dû être installé éloigné d’habitations et en plein air, mais sécurisé par des clôtures. Ce qui n'est pas le cas de celui d’Antanimalandy. La même situation concerne également les camions citernes qui stationnent le long du boulevard Marcoz devant le siège de la direction régionale de l'Économie et du budget, près du camp de la gendarmerie au village touristique et jusque devant le dépôt de la Logistique pétrolière. Les riverains se plaignent des risques qu’ils encourent du fait de l’occupation de l’endroit, et à longueur de journée, par ces gros véhicules remplis de carburant. « Ils chauffent leur moteur pendant plus d'une heure. Le ronflement des machines dégagent des fumées asphyxiantes. Nous craignons qu'un accident puisse arriver un de ces quatre matins. Des explosions sont à craindre.  De plus, des riverains allument des réchauds à charbon au bord de cette rue », s’alarme un habitant de Mahavoky-atsimo.
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