DÉLESTAGE JIRAMA MAHAJANGA - Les préjudices sont inestimables


Y en a marre ! Les abonnés de la Jirama à Mahajanga sont à bout de patience à force de vivre les séries de délestages tournants interminables. Les préjudices sont inestimables pour toute la population. La durée des coupures de courant dans tous les foyers des vingt- six fokontany n’est plus déterminée. Des centres de santé de base et des centres médicaux subissent les aléas de ces coupures. « Des accouchements se déroulent dans l’obscurité quand le courant est coupé. Et c’est très difficile pour nous car les lampes rechargeables ne tiennent pas longtemps et n’éclairent pas beaucoup. Nous n’utilisons pas de groupe électrogène. Trois accouchements peuvent se produire en une nuit. Le plus dur est quand l’accouchement est dystocique. La patiente arrive le soir vers 19 heures avec des signes de contraction, mais la dilatation du col est encore minime, entre 3 et 4 cm. Parfois, on attend jusqu’à l’aube avant que la parturiente accouche », explique un médecin. Pour les cybers et ceux qui s’occupent d’impressions et photocopies, l’utilisation d’un groupe est très onéreuse. « Nous avons utilisé un groupe électrogène et toutes les heures, nous avons dépensé dix mille ariary de carburant. Or, les coupures durent plus de cinq heures. Ce qui nous revient à cinquante mille ariary, alors que nos recettes de cinq heures de travail n’atteignent même pas ce montant. Les responsables doivent trouver une solution, sinon nous serons obligés de déclarer faillite », déplore une gérante de ce genre d’entreprise. La coupure dure toute la journée dans certains quartiers, surtout dans les zones administratives et commerciales de Mahajanga-be. Et presque toutes les nuits, les habitants sont privés d’électricité. Les coupures interviennent dès 2 heures du matin à 8 heures, et de 11 heures à 17 heures, dans certains fokontany. Dans d’autres, elles se produisent de 17 heures à 23 heures. Dans d’autres encore, les usagers n’ont pas de courant électrique tout l’après-midi plus précisément de 13 heures à 19 heures. Hormis l’absence d’électricité, les robinets sont également à sec, toute la journée et toute la nuit, dans la majorité des cas. « Je préfère que le courant soit coupé dans la journée plutôt que dans la nuit car l’insécurité s’aggrave », précise un père de famille. La semaine passée, trois maisons ont été cambriolées en une nuit à Mangarivotra, et également à Manjarisoa. Les cambrioleurs n’ont pris que les téléphones portables et ont utilisé des échelles oubliées dans la cour se hisser à l’intérieur des logements.
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