Réouverture de la SIRAMA


Indésirables pour les déflatés de la Sirama. Des personnes aux côtés des ministres ayant échoué dans le redémarrage de l’usine font incursion dans le projet du Président. Brickaville sous le feu des projecteurs. Le redressement de l’industrie sucrière Sirama retient l’attention après le passage d’Andry Rajoelina. Près de quatre cents employés déflatés, ayant perdu leur gagne-pain lorsque l’unité de production de Brickaville a déposé le bilan sous la gestion de l’État, sont venus à la rencontre du Président dans la matinée de mardi. Lors de la série de discours, les représentants des déflatés ont fait bloc en faveur du redémarrage. Un remue-ménage subsiste toutefois. Depuis bien d’années, l’État a prôné la relance de l’usine par l’intermédiaire du ministère de l’Industrie, mais cela est resté, à chaque fois, au stade de promesse et de projet tué dans l’œuf. La reprise du travail par les employés frappés de chômage forcé relevait, de ce fait, d’une navigation aveugle, sans instruments ni repère précis. Les ministres qui se trouvaient à la tête du département de l’Industrie au cours de ces cinq dernières années ainsi que l’équipe qu’ils ont dirigée ont été cloués au pilori dans les allocutions. « Les ministres Narson Rafidimanana, Nourdine Chabani, Armand Tazafy et Guy Rivo Randrianarisoa et leur staff se sont attaqués à la réouverture de la Sirama Brickaville, mais sans aucun aboutissement fructueux », a intimé l’un des représentants des employés lors de sa prise de parole. En face, des murmures jaillissent dans les rangs des employés déflatés, gagnés par un autre scepticisme sur l’accomplissement effectif du redémarrage de l’usine. Cession « Les ministres qui se sont lancés dans le redressement de la Sirama ont tous échoué. Alors qu’ils ont été bottés en touche, des collaborateurs qui les ont embarqués dans un projet qui s’est terminé en queue de poisson demeurent inamovibles. Le Président Rajoelina reprend le flambeau là où les ministres chahutés ont échoué. La crainte est réel, du fait que d’anciens bras droit et membres du staff des ministres en question s’incrustent aujourd’hui à côté de Président de la République, lequel s’est lancé le défi de redonner vie à la Sirama. Il fait ainsi renaître parmi nous, employés déflatés, l’espoir de retrouver une vie normale et un gagne pain stable », lance Botozanany Simon, père de cinq enfants. « Parmi ces figures indéboulonnables, on peut, par exemple, citer l’actuel directeur général de l’Industrie qui a conservé de manière continue la même fonction auprès des quatre anciens ministres de diverses couleurs politiques, cités pour leur échec », poursuit-il. Bon an mal an, le projet de redressement est en bonne voie. « Maintenant c’est moi qui vais prendre le relais », a lancé comme défi le Président. Lors de cette rencontre, il a tranché par voie démocratique entre la cession de l’usine au SASM et le maintien de sa gestion au SIRAMA. Après un vote à main levé, la majorité a choisi le SASM. « La voie démocratie a parlé », a indiqué le Président. La société acquéreuse a fait introduire au port de Toamasina dix-sept conteneurs de matériel pour faire fonctionner à nouveau l’usine.  
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