Kidnapping - Le SIM monte au créneau


Le Syndicat des industries a interpellé les autorités face aux violences perpétrées à l’encontre des investisseurs et industriels nationaux. La coupe semble pleine. La série de kidnappings survenue dans le pays n’arrange pas du tout la sécurité des investissements à Madagascar. Le risque de fuite en avant des investisseurs est fort à craindre, si ce n’est déjà le cas. Devant le fait, le syndicat des industries de Madagascar (SIM) ne mâche pas ses mots pour dénoncer les maux qu’endurent au quotidien ses membres, et interpelle les autorités à mettre en place un climat d’affaires favorable au développement du secteur privé du pays. Le rapt d’Yanish Ismael, fils de Danil Ismael un grand opérateur à la tête du groupe SMTP aurait été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Ce membre du SIM  a été enlevé par des hommes cagoulés armés le dimanche 14 mai à Ankadikely-Ilafy devant sa famille et ses proches. Devant cet « acte de violence », le SIM soutient, dans un communiqué daté de 23 mai que « les opérateurs, investisseurs et industriels à Madagascar sont devenus les cibles favorites des ravisseurs et des criminels experts en quête d’argent facile et d’extorsion de fonds ». Mesures drastiques Ce n’est pas la première fois que le SIM lance le holà à une telle situation. En septembre 2016, il a déploré, aux cotés des autres pairs du secteur privé, l’inaction de l’administration « au non respect et non application des textes réglementaires, aux ventes sans factures au vu et au sus de tous, à l’impunité des criminels, trafiquants de ressources naturelles et blanchisseurs d’argent notoirement connus ». Mais cette fois ci, il se sent « lésé, déçu et manipulé par les promesses non tenues et par les diverses gesticulations et agissements dilatoires ». Il tente de peser de tout son poids pour tirer la sonnette d’alarme. Le syndicat interpelle les autorités à « remettre le pays en ordre » et de prendre des mesures drastiques à l’endroit des opérateurs, investisseurs ou individus connus pour des actes illicites. Parmi ces mesures figure « l’interdiction de toute entreprise et individu notoirement connus par leurs actes de barbarie et délinquance économique à investir à Madagascar et à participer aux appels d’offres de marché publics ». Par ailleurs, les industriels font appel aux autorités pour l’éradication de l’ensemble de ces « actes mafieux économiques et de ses commanditaires » et de ne  pas laisser place à « un système très corrompu » qui ne profite qu’à « de petites franges d’individus favorisés. Pour eux, cette mesure leur permet d’avoir un climat des affaires favorable au développement du secteur privé dans le pays. Ils attendent ainsi un signal fort venant de l’État pour préserver la souveraineté économique de Madagascar ». Lova Rafidiarisoa
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