Santé publique - Un appareil médical illégal pullule


L'Ordre des Médecins réagit face à la prolifération du matériel de diagnostic illégal. Son président annonce un danger de santé publique. Propagation de faux appareils médicaux. Du matériel de diagnostic illégal et dont l'efficacité est non vérifiée, se répand dans les quatre coins de l'île, depuis quelques temps, selon Eric Andrianasolo, président de l'Ordre des Médecins, hier. Cet appareil détecte toutes les anomalies du corps, paraît-il. « Vous mettez la main sur l'appareil et des chiffres apparaissent sur l'écran d'un ordinateur. À partir de ces chiffres, on concluera que vous êtes atteint de trois types de cancer et de diabète, en même temps. On vous signalera aussi la baisse de votre taux de calcium et d'autres encore. Ces profiteurs vous proposeront alors des médicaments “Bio”, mais dont l'efficacité n'est pas prouvée scientifiquement, alors que le coût s’élève à des millions d'ariary », explique le président de l'Ordre. Ce ne serait pas le seul appareil de diagnostic illégal qui pullule, actuellement. Il y aurait plusieurs types. Il soulève également, la vente illicite et incontrôlée de médicaments « inconnus », sur les réseaux sociaux, qui peut mettre en danger la vie des malades, au même titre que ceux commercialisés en pleine rue ou sur les étals des marchés. Escroquerie Il les qualifie d'escroquerie. « Ce n'est pas du sérieux. Tous les équipements médicaux, le matériel de diagnostic et les médicaments, doivent passer au ministère de la Santé publique, avant utilisation. Mais tout ceci n'est pas passé au ministère. Ni leur commercialisation ni leur usage n'ont obtenu d'autorisation. C'est de la pure escroquerie », souligne Eric Andrianasolo, tout en indiquant que le terme médical ne doit pas être utilisé dans de tel cas, pour ne pas induire en erreur les malades. Il recommande à tout un chacun de faire attention à la propagation de ces traitements purement publicitaires. « Au lieu de faire une consultation au tarif de 15 000 ariary, on perd du temps à faire un “diagnostic” et un faux traitement dont les résultats sont peu probables », explique le médecin. Le ministère de la Santé publique aurait déjà pris des mesures, par rapport à ces publicités mensongères. Certains de ces manipulateurs auraient déjà demandé une autorisation d'ouverture d'un cabinet, mais leur demande aurait été rejetée. « Nous avons formellement contesté leur ouverture », rajoute-t-il. La publicité est, d'ailleurs, interdite en termes de santé. Miangaly Ralitera
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