Mahajanga - Pharmacies et banques prises d’assaut


Panique chez les habitants de Mahajanga, samedi après la déclaration du président Andry Rajoelina sur la présence des trois cas de coronavirus ou Covid-19 à Madagascar. Les pharmacies, les grandes surfaces, les marchés ainsi que les distributeurs automatiques de billets de banque et les agences bancaires ont été pris d’assaut durant tout le weekend. Dès la nuit du vendredi, la pharmacie Hazavana, à Ambohimandamina, à la sortie de la ville, a été envahie par une grande foule vers 20h30, après la déclaration présidentielle. Elle avait un stock de gants et de masques et tout le monde en voulait. Le lendemain, de longues files se sont formées devant toutes les officines de Mahajanga, comme celle en face du Tribunal à Mahajanga-be. Les médicaments les plus demandés, étaient l’alcool à 90°, le Paracétamol, l’Efferalgan vitaminé C. Hier, les pharmacies étaient encore très fréquentées. Leurs chiffres d’affaires ont sans doute nettement augmenté pendant le week-end. « Nous avons décidé de rationner les ventes de paracétamol et les masques sont épuisées. Une ordonnance est obligatoire pour la vente d’antibiotiques », explique le gérant d’une pharmacie. Dans les rues, environ 5% de la population portent un cache-bouche, qu’ils marchent à pied, qu’ils soient en moto, ou en voitures. Depuis samedi matin également et jusqu’à hier, l’accès dans les banques a été limité notamment pour l’agence de la Société Générale à Mahajanga-be qui reste pourtant ouverte tous les samedis. Une organisation particulière a même été mise en place durant le week-end. Des numéros ont été distribués aux clients, seules dix personnes pouvaient y entrer en même temps. Ce qui a provoqué un véritable désordre chez les clients. Ils ont dû patienter pendant des heures avant de pouvoir y pénétrer. Par ailleurs, de nombreux clients se sont attroupés devant les Guichets automatiques, tant à la BNI Crédit Lyonnais qu’à la SG. Les sociétés de grande distribution ont été également prises d’assaut telles que Leader Price et Score à Ampasika, samedi matin. Cette fois, les clients ont pu y pénétrer par groupe de quinze personnes. Les rayons des produits d’entretien, tels que l’eau de Javel, ont été presque vidés, le lendemain. « Nous avons limité les achats d’eau minérale, un pack par client. Un sac de riz de 5 kg par client également. Tout est rationné », explique un responsable d’une grande surface. De même pour les pâtes et les produits laitiers, tout a été limité, un article par personne. Mais le lendemain, dimanche, la vente est revenue à la normale. Enfin, au marché d’Analakely, des marchands ont profité pour augmenter les prix des citrons, trois pièces à 2 000 ariary contre quatre pièces vendues à 1 000 ariary avant la crise.
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