TOAMASINA - Une fillette meurt électrocutée


Les branchements électriques illicites dans le bazar d’Ankirihiry, à Toamasina, ont fait une victime, lundi. Une petite fille de douze mois gravement électrocutée a rendu l’âme. Pauvre petite fille ! La mort l’a brutalement arrachée à sa famille, lundi, à Toamasina. Elle n’avait que douze mois. Ce qui lui était arrivé implique quelques responsabilités. Sa sœur jumelle et elle se promenaient ce jour-là. Elles sont passées par le quartier d’Ankirihiry où se trouvent plusieurs raccordements frauduleux à l’électricité sur des maisons en tôle. Cette infraction n’était pas inaperçue, mais ignorée. L’enfant s’est terriblement électrocutée dès qu’elle a touché le mur d’une case. Elle est tombée et ne pouvait pas s’enlever du courant de forte intensité qui la saisissait. Sa sœur tentait de lui tendre la main, mais la décharge l’a projetée. Un adulte les a remarquées et a essayé de les aider. Malheureusement, il a lui aussi été propulsé dès qu’il a tiré la victime paralysée. C’est après vingt minutes qu’une autre personne a compris qu’il fallait la sauver avec une couverture. Avec son idée, elle a réussi à la séparer du mur électrisé. L’entourage a fait diligence pour transporter l’enfant en état d’urgence absolue à l’hôpital. Hélas, les médecins ont expliqué qu’elle était décédée depuis quelques minutes. Des solutions « On a eu le cœur brisé en constatant les réalités sociales devant lesquelles la commune ne peut pas rester sans rien faire. En tant que responsable du marché, on s’y est rendu pour mener une enquête sur l’accident », communique la commune urbaine de Toamasina, hier. « On s’est rendu compte que la personne source de l’électricité n’avait aucune pièce justificative lui donnant le droit d’effectuer des branchements vers ses voisins. Nous devions alors réunir les utilisateurs concernés, le but étant d’avancer des solutions pour qu’un tel drame ne se reproduise plus », souligne-t-elle. Des Tamataviens dénoncent nombreuses irrégularités sur l’utilisation d’électricité, surtout à Ankirihiry. Cela s’est révélé extrêmement dangereux et les conséquences sont irréversibles. « Sans normes et protections adéquates que la Jirama a vraiment intérêt à y penser, le danger public est réel », expliquent-ils.  
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