ANDILANATOBY - Un avion école s’écrase avec son pilote


Landry Emmanuel Razanajafy, élève pilote en progression, seul à bord d’un avion piper, est décédé lors d’un crash, hier, dans l’Alaotra-Mangoro. C’était son premier vol. Fin tragique de Landry Emmanuel Razanajafy. Ce jeune de 25 ans, élève pilote d’une compagnie privée, s’est écrasé avec un aéronef ultraléger (ULM), un Piper PA28, hier vers 7h30 du matin, à Mangalahala-Andilanatoby, dans l’Alaotra-Mangoro. Seul à bord, il était parti d’Ivato pour mettre le cap sur Mananara Nord. Il s’agissait de son premier vol. D’après un responsable de la compagnie, l’appareil est un avion école. « Nous attendons encore la version officielle des autorités sur l’accident, raison pour laquelle nous ne pouvons pas vous donner plus de détails », regrette-t-il. De sources concordantes, l’avion a quitté l’aéroport à 6h30 du matin. La dernière communication entre son pilote et l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne (ASECNA) a été enregistrée à 7h20. Une équipe d’experts était en cours de route vers Mangalahala pour identifier l’origine du crash. « Un vent à décorner les bœufs a soufflé depuis le matin. Il pleuvait aussi. La cause est certainement liée aux conditions météorologiques. L’appareil a perdu ses deux ailes en plein vol. Son moteur s’est arrêté, faute de carburant. Le réservoir se trouve en fait dans son aile. C’est sûrement à cause de ça. Après, il était en chute libre, nez en avant », raconte Joseph Jean Michel Rakoto, maire de la commune d’Andilanatoby. Des villageois ont vu le monomoteur serpenter dans l’air avant de tomber. « Ils ne se sont pas effrayés. Au contraire, ils ont accouru vers l’endroit où il s’est incrusté. Ils voulaient sauver la ou les personnes à bord, mais il n’y en avait qu’une, ne respirant plus », explique le maire. Le défunt était allongé à cinquante mètres du corps de l’avion. Il fallait attendre le constat du médecin avant de pouvoir le déplacer. Les ailes détachées ont été récupérées à environ deux kilomètres de là. Des autorités civiles et militaires sont venues en taxi-moto sur les lieux. « Il faut un 4x4 puissant pour y arriver. Mais en moto, cela prend juste une heure », indique un officier supérieur du groupement de la gendarmerie d’Alaotra-Mangoro. Son équipe a sécurisé l’aéronef jusqu’à ce que les représentants de la compagnie arrivent.
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