La décision ministérielle du 16 décembre dernier annonçant la liste des sociétés autorisées à exporter des crabes vivants et congelés a été abrogée. Aussitôt publiée, aussitôt annulée. Une grande première dans l’histoire d’exportation de crabes à Madagascar. La décision ministérielle portant sur la liste des trente-deux sociétés, malgaches et étrangères, autorisées à exporter des crabes de mangrove, a été annulée le lendemain même de sa publication officielle. Il n’y a pas d’explications officielles jusqu’ici mais des sources avancent que la Primature aurait demandé à ce que la décision passe d’abord par le conseil des ministres. Pourtant, la décision en question avait obtenu l’aval de la Présidence avant d’être relayée par voie de presse. « Ce n’est pas vraiment à cause de ce souci protocolaire. Il s’agit tout simplement d’une manœuvre pour que des sociétés obtiennent plus de quotas que d’autres, ne se basant pas sur cette liste et ces quotas primaires » souffle une source informée. Cinq sociétés chinoises sur les trente-deux annoncées dans la décision ministérielle devaient être privilégiées par rapport aux autres. Neuf organisations membres de la société civile regrettent la décision gouvernementale d’abroger la décision 193/2021/MPEB/ Mi du 16 décembre 2021. « Ayant pour certains d’entre nous contribué aux discussions relatives à l’établissement de ces quotas d’exportation, nous réaffirmons le besoin de transparence et rappelons l’importance de l’ouverture de ce marché à tous les acteurs qualifiés, surtout Malgaches. Ceci afin d’assurer l’équité et le changement dans l’exploitation des ressources halieutiques et d’apporter un plus dans l’économie de notre pays » souligne un communiqué des organisations de la société civile. Une affaire nationale Il s’agit de l’Alliance Voahary Gasy, de Transparency In ternational, du Mouvement Rohy, le CNPE, du Réseau Mihari, de RENAFEP, de Saf/Fjkm, de Sansafa et de Msis Tatao. L’établisse- ment des quotas et leur attribution doivent permettre de rompre le monopole de quelques entreprises étrangères. Pour la société civile, c’est une affaire nationale. Le jeu de transparence initié par le ministère de la Pêche e t de l’économie bleue (MPEB) permet pourtant une exploitation plus rationnelle de cette ressource essentielle. Il y a des enjeux de sécurité alimentaire pour les communautés côtières, et d’assurance de réattribution de redevances. « La publication de la liste des quotas d’exportation et des sociétés à qui ils sont attribués permet un meilleur suivi de l’exploitation des ressources et de leur exploitation ainsi que de soutenir des actions de gestion. Une nouvelle décision est encore attendue, au grand dam des sociétés exportatrices déjà prêtes, notamment pour le marché chinois, avec le nouvel an chinois qui débute dans quelques semaines. C’est le plus grand marché importateur de crabes. L’Europe est aussi preneur mais pas en quantité importante.
La décision ministérielle du 16 décembre dernier annonçant la liste des sociétés autorisées à exporter des crabes vivants et congelés a été abrogée. Aussitôt publiée, aussitôt annulée. Une grande première dans l’histoire d’exportation de crabes à Madagascar. La décision ministérielle portant sur la liste des trente-deux sociétés, malgaches et étrangères, autorisées à exporter des crabes de mangrove, a été annulée le lendemain même de sa publication officielle. Il n’y a pas d’explications officielles jusqu’ici mais des sources avancent que la Primature aurait demandé à ce que la décision passe d’abord par le conseil des ministres. Pourtant, la décision en question avait obtenu l’aval de la Présidence avant d’être relayée par voie de presse. « Ce n’est pas vraiment à cause de ce souci protocolaire. Il s’agit tout simplement d’une manœuvre pour que des sociétés obtiennent plus de quotas que d’autres, ne se basant pas sur cette liste et ces quotas primaires » souffle une source informée. Cinq sociétés chinoises sur les trente-deux annoncées dans la décision ministérielle devaient être privilégiées par rapport aux autres. Neuf organisations membres de la société civile regrettent la décision gouvernementale d’abroger la décision 193/2021/MPEB/ Mi du 16 décembre 2021. « Ayant pour certains d’entre nous contribué aux discussions relatives à l’établissement de ces quotas d’exportation, nous réaffirmons le besoin de transparence et rappelons l’importance de l’ouverture de ce marché à tous les acteurs qualifiés, surtout Malgaches. Ceci afin d’assurer l’équité et le changement dans l’exploitation des ressources halieutiques et d’apporter un plus dans l’économie de notre pays » souligne un communiqué des organisations de la société civile. Une affaire nationale Il s’agit de l’Alliance Voahary Gasy, de Transparency In ternational, du Mouvement Rohy, le CNPE, du Réseau Mihari, de RENAFEP, de Saf/Fjkm, de Sansafa et de Msis Tatao. L’établisse- ment des quotas et leur attribution doivent permettre de rompre le monopole de quelques entreprises étrangères. Pour la société civile, c’est une affaire nationale. Le jeu de transparence initié par le ministère de la Pêche e t de l’économie bleue (MPEB) permet pourtant une exploitation plus rationnelle de cette ressource essentielle. Il y a des enjeux de sécurité alimentaire pour les communautés côtières, et d’assurance de réattribution de redevances. « La publication de la liste des quotas d’exportation et des sociétés à qui ils sont attribués permet un meilleur suivi de l’exploitation des ressources et de leur exploitation ainsi que de soutenir des actions de gestion. Une nouvelle décision est encore attendue, au grand dam des sociétés exportatrices déjà prêtes, notamment pour le marché chinois, avec le nouvel an chinois qui débute dans quelques semaines. C’est le plus grand marché importateur de crabes. L’Europe est aussi preneur mais pas en quantité importante.