Crash d'un hélicoptère - Au cœur des recherches intensives


Les opérations de ratissage en mer se poursuivent pour retrouver les victimes du naufrage de bateau et du crash d’hélicoptère de lundi. L’espoir de retrouver des survivants motive les sauveteurs. Nous restons optimistes. Telle est la réponse du général Richard Rakoto­nirina, ministre de la Défense nationale, concernant les opérations de recherche du colonel Hery Rakotomi­liarison, pilote de l’hélicoptère qui s’est brisé dans les eaux au large d’Ambato­ma­lama, dans le district de Fenoa­rivo Atsinanana, lundi soir. « Nous gardons l’espoir de le retrouver en vie. Il y a toujours une chance de le retrouver vivant. Les recherches se poursuivent », rassure le général Rakotonirina. Il ajoute que, jusqu’ici, « l’idée d’arrêter les recherches n’est pas envisagée ». Le membre du gouvernement coordonne les opérations de ratissage de la mer qui va de Soanie­rana Ivongo, jusqu’à Fenoa­rivo Atsinanana et même au-delà, afin de rechercher le colonel Rakotomiliarison. Des opérations qui ont été déployées, depuis la nuit de lundi, d’après ses explications. Pour retrouver l’officier supérieur qui est aussi, le chef de corps de la Base aérienne 213 d’Ivato, toutes les entités au sein des Forces de défense et de sécurité (FDS), sont sur le pied de guerre. Une mobilisation générale qui est de mise depuis la journée de lundi, afin de porter secours, également, aux naufragés du Francia. « Outre les hommes de l’armée, de la gendarmerie et de la police nationale, des civils, notamment, les pêcheurs locaux nous prêtent main forte », indique le ministre de la Défense nationale. Ce sont, justement, des pêcheurs qui ont sauvé des eaux le général Serge Gellé, secrétaire d’État à la gendarmerie nationale, et le désormais, sous-lieutenant Jimmy Andrianarison, mécanicien de l’armée de l’air, mardi, au large de Mahambo. Tous deux étaient à bord de l’hélicoptère qui s’est écrasé dans la mer de la région Analan­jirofo. Guidés par deux pêcheurs, les éléments de la deuxième brigade légère d’intervention du génie (2e BLIG), ont pu retrouver le corps sans vie du colonel Olivier Andrianambinina, directeur de sécurité à la primature, à 16 heures 30 minutes, hier, à 8 kilomètres au large de Fenoarivo Atsinanana. Espoir Accompagnés de deux pêcheurs, les hommes du 2e BLIG ont pris la mer, hier, à 2 heures. Ils ont ratissé toute la zone maritime entre Mahambo et Fenoarivo Atsinanana. A 9 heures 30 minutes, ils ont retrouvé un sac avec des effets personnels du colonel Rakotomi­liarison, à l’embouchure à l’Est d’Ampasina Maningory, une commune rurale dans le district de Fenoarivo Atsina­nana. Une découverte qui a renforcé l’engouement des équipes de sauveteurs, affirme le général Rakotonirina. Bien que la découverte du corps sans vie du colonel Andrianambinina ait refroidi l’engouement déclenché par le repêchage du sac du chef de corps de la Base aérienne 213, « nous n’arrêterons pas les recherches », affirme, néanmoins, le ministre de la Défense nationale. Sur les quatre personnes à bord de l’aéronef qui s’est écrasé en mer, lundi soir, seul le colonel Rakotomi­liarison est toujours porté disparu. Le général Rako­tonirina soutient que, même plus de deux jours après l’accident, « nous gardons l’espoir de le retrouver en vie. Il concède, toutefois, que les intempéries ne leur facilitent pas la tâche, surtout la nuit ». Dans la nuit de mardi et hier, il a fallu suspendre les opérations le temps que la météo soit plus clémente et ne présente pas de danger pour les sauveteurs. Selon les informations, les intempéries, mais également, l’indisponibilité immédiate d’une équipe et de matériel à proximité a fait qu’une intervention immédiate n’a pas pu se faire pour rechercher les passagers de l’aéronef. Les forces et des efforts étaient, en effet, concentrés à Soa­nierana Ivongo afin de secourir les victimes du naufrage du bateau Francia, dans la matinée de lundi. Une embarcation illicite dans laquelle se trouvaient près de cent quarante passagers. L’accident d’hélicoptère dans la soirée du 20 décembre fait suite au déplacement d’une délégation gouvernementale pour constater et coordonner les opérations de sauvetage des naufragés du Francia. Sur le chemin du retour vers Toama­sina, cependant, « une rafale de vent », selon le témoignage du général Gellé, a déstabilisé l’appareil à bord duquel il se trouvait, jusqu’à ce qu’il s’écrase en mer. Une fois que le temps l’a permis et que les équipes et équipements opérationnels, les opérations de recherches ont été déclenchées au milieu de la nuit. Elles ont débuté au large de Fenoarivo Atsina­nana. Depuis mardi à la mi-journée, l’ensemble du com­mandement de l’armée et de la gendarmerie nationale sont, également, sur place. « Il s’agit de démontrer notre solidarité et d’encourager les hommes qui procèdent aux opérations de sauvetage », explique le ministre de la Défense nationale. Aux alentours de 7 heures, mardi, le point de chute de l’hélicoptère a été identifié. Il se trouve à environ 600 mètres du Fokontany d’Ambatomalama. Lors d’une mission de reconnaissance, les plongeurs ont constaté que toutes les portes de l’aéronef étaient ouvertes et les ceintures de sécurité détachées. Ce qui indiquent que tous les passagers ont pu sortir de l’appareil après le crash. Une opération de renflouage de l’hélicoptère serait dans les plans afin de procéder à une expertise des circonstances de l’accident. La priorité est, toutefois, accordée à la recherche du colonel Rakotomiliarison, avec comme principale motivation, l’espoir de le retrou­ver vivant.
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