EXAMEN MÉDICAL - Les IRM centralisées dans la capitale


L’imagerie par résonnance magnétique est disponible à l’Institut médical de Madagascar à Antananarivo. Cet examen médical n’existe pas dans les régions. Délaissés. Les dernières avancées des examens médicaux existent à Madagascar, mais ne sont accessibles qu’à une frange de la population. L’imagerie par résonnance magnétique (IRM) n’est pas disponible dans les autres régions. Cette technique d’imagerie médicale n’existe que dans la ville d’Antananarivo. « L’absence de l’IRM va retarder le diagnostic, et c’est cher pour le malade », indique le Dr Andriantsoa, médecin chargé d’affaires auprès de l’Institut médical de Madagascar (IMM), hier, dans le cadre de la communication sur l’introduction de l’IRM dans cet établissement médical à Ampefiloha. L’IRM est, pourtant, un examen très recommandé. « Elle est mieux que le scanner», rajoute cette source. Le Dr Janick Dama, directeur médical adjoint de l’IMM, explique par exemple, que si l’épilepsie n’est pas détectable sur un scanner, elle l’est sur l’IRM. Cette technique médicale permet de déceler plusieurs maladies, notamment cérébrales, cardiaques, celles des os, de la digestion, celles qui affectent les parties molles de l’ortganisme. Elles donnent des images plus détaillées et plus fines en utilisant une résonance magnétique. « Seules les maladies des voies respiratoires, à savoir celles qui affectent le sinus et les poumons, ne sont pas détectées sur l’IRM », notent ces médecins. Soins inaccessibles Les examens médicaux, et notamment les dernières avancées des soins, demeurent un luxe à Madagascar. Les malades doivent souvent rejoindre la capitale pour effectuer certaines analyses, vu l’indisponibilité de certains soins et de certains examens dans les régions. Mais même dans la capitale, des soins sont inaccessibles, notamment dans les centres hospitaliers publics. On entend souvent parler de la panne de l’imagerie médicale du centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU JRA), ou du scanner du centre hospitalier universitaire d’Andohatapenaka. Ces appareils tombent en panne à la suite de leur « utilisation excessive ». En effet, ils accueillent la grande majorité des malades en provenance des quatre coins de l’ile. Lorsqu’ils sont en panne, les malades ont recours au service des établissements privés, dont le coût est, en général, au dessus des moyens de la grande masse.
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