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Soupçonnées d’avoir trempé dans le double homicide, à Imerinkiasinina, douze personnes ont été présentées au juge d’instruction, hier dont quatre policiers. Surprise. Un officier de police et ses trois collègues ont été renvoyés au juge d’instruction avec deux Chinois et six autres individus, hier, à Anosy. Ces douze civils sont les présumés coupables de l’assassinat de la greffière et de l’inspecteur des Impôts, survenu le 14 novembre, à Imerinkiasinina. Le pistolet automatique que l’un des policiers a manié pour tirer sur les deux fonctionnaires, a été saisi. Selon le colonel Jocelyn Randrinarijaona, commandant de la circonscription interrégionale de la gendarmerie nationale (Cirgn) d’Antananarivo, lors d’une conférence de presse, hier à Ankadilalana, le mobile du crime repose sur une question d’intérêts. L’élimination de deux cibles aurait été avantageuse pour le supposé commanditaire de l’acte, l’un des Chinois. Ce présumé cerveau est un délinquant fiscal. Ses manœuvres ont été démasquées par l’inspecteur des Impôts. Pour cette raison, il a été mis en détention préventive dans la maison centrale d’Antanimora. Décision Il a bénéficié d’une liberté provisoire, le 14 novembre. Le soir, il aurait payé et envoyé un mercenaire pour exécuter l’inspecteur et la greffière chargée de son dossier. L’un des suspects est également un récidiviste, d’après sa situation pénale. Il a déjà croupi deux fois en prison, avant de se faire arrêter pour ce nouveau forfait. Un autre a été compromis à cause de son véhicule utilisé par les présumés meurtriers. Association de malfaiteurs, assassinat et complicité constituent les charges qui pèsent sur les douze individus concernés. «C’est tout pour l’enquête de la gendarmerie. On verra la décision du juge qui examine le dossier», explique le colonel Jocelyn Randrinarijaona. Les victimes se parlaient à bord de leur voiture quand le tireur, un policier stagiaire, a fait feu sur eux. Cet élément des forces de l’ordre a été capturé en flagrant délit. Comme l’a déjà prévenu le ministère de la Sécurité publique, la Police nationale n’est pas un abri de malfaiteurs. Outre la procédure pénale, les mesures administratives contre les policiers cités seront sévères.