Eau et électricité - La Jirama mise sur les investissements


Fêter en grande pompe les quarante-cinq ans de la Jirama fait miroiter un espoir de redressement pour la compagnie. Lumineuse. L’ouverture officielle de la célébration de la quarante cinquième année d’existence de la compagnie nationale de l’eau et de l’électricité a été effectuée hier sous les feux des projecteurs du Canal Olympia Andohatapenaka. Une multitude de projets d’amélioration a été exposée aux invités à l’occasion de l’événement. Notamment sur le plan de la digitalisation des services de la Jirama. « Une application aux couleurs de la compagnie sera disponible en ligne, sur play store et apple store d’ici le mois de novembre. Cette application rassemblera tous les services de la compagnie. Tous les services disponibles en agence, la facturation, les réclamations, les paiements de consommations, les demandes de dépannage ou encore les services d’assistance clientèle, seront ainsi synthétisés dans cette application de manière à simplifier le service de relation client de la société » explique Vonjy Andriamanga, directeur général de la Jirama. En plus de ce système de digitalisation, la Jirama ambitionne de mettre en place de nouvelles agences améliorées sur le plan technologique, toujours dans l’esprit d’innovation. Cependant, de tels projets d’envergure nécessitent des investissements du même acabit. « Pour cette année, la société a injecté près de soixante dix milliards d’ariary en termes d’investissements pour l’amélioration du service ainsi que des infrastructures » ajoute le directeur général de la compagnie. Celle-ci reste malgré tout dans une situation précaire en termes de finances dans la mesure où le chiffre d’affaires suffit juste à la faire tourner tant bien que mal. Subventions « La Jirama fait près de huit cent milliards d’ariary de chiffre d’affaires annuel. Plus de la moitié, près de cinq cent milliards d’ariary, s’évaporent pour payer le carburant servant à alimenter les centrales thermiques. Cent milliards doivent être utilisés pour assurer le fonctionnement à travers le paiement de la masse salariale de l’entreprise et le reste est destinée à la location des machines de production électrique » détaille Andriamanampisoa Solo, président du conseil d’administration de la Jirama. En somme, avant d’atteindre l’équilibre opérationnel annoncé pour la fin de l’année prochaine, la Jirama devra encore faire appel à un soutien étatique afin de pouvoir atteindre ses objectifs de développement. « La moitié des arriérés de la Jirama auprès de ses fournisseurs a été réglée au cours des derniers mois. Au départ, ces arriérés atteignaient les deux mille milliards d’ariary. Toutefois, nous avons pu les réduire de manière significative. Aujourd’ hui, la Jirama ne doit plus que moins de mille milliards d’ariary. L’État nous a beaucoup aidé pour le règlement de ces comptes. Pour la suite, nous allons toujours collaborer avec l’État mais aussi avec différents partenaires techniques et financiers dans la mesure où l’investissement est impératif pour faire avancer la société. » conclut Vonjy Andriamanga.
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